Avec la HAAC, il n’y aura certainement plus le temps de badiner avec le code de la Presse et encore moins la déontologie qui régit le journalisme. Après la fermeture de plusieurs médias le mois dernier pour illégalité, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication en sa qualité de régulateur se tourne vers la Presse écrite. Ils sont au total 464 titres, composés de magazines, de quotidiens, de bi-hebdomadaire à s’être enregistrés légalement depuis 1998. Mais réellement ce n’est que 130 qui arrivent à paraitre régulièrement selon un rythme descendant.
Cette fois-ci, il n’y aura plus de faveur. La HAAC donne jusqu’au 25 mars aux Directeurs de Publications de se faire enregistrer de nouveau ou de confirmer l‘existence de leurs journaux sans quoi ils seront tombés dans le domaine public. L’Autorité prévient que « Passé ce délai, tous les récépissés des titres qui n’auront pas paru depuis 2014 seront purement et simplement annulés et les titres reversés dans le domaine public ».
D’ailleurs, l’article16 alinéa 4 du code de la presse et de la communication stipule que : « Les titres des (journaux) qui ne sont pas utilisés depuis trois ans sans motifs retombent dans le domaine public ». Ce qui signifie qu’une autre personne peut demander à la HAAC d’utiliser les noms de ces journaux concernés et ce serait légale.
Au Togo, les journaux paraissent selon leurs moyens faute de disponibilité d’annonceurs. Un marché publicitaire très maigrichon. Les quelques rares qui font tout pour être réguliers reçoivent soit des publicités venant de sociétés d’Etat, privées ou de particuliers qui y trouvent un intérêt. Il est monnaie courante de voir la plupart des journaux sortir dans la période précédant la répartition de l’aide de l’Etat à la Presse. Ceux qui ont compris le coup dur qu’a porté Internet à la Presse écrite virent font tout possible pour disposer de leurs sites d’information et leurs presses papiers. C’est la tendance dans tous les pays où la décadence de la presse papier se fait sentir comme jamais.
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