Il y a au Togo certaines affaires qui jettent le discrédit sur nos institutions, montrent combien de fois les droits fondamentaux de l’être humain sont violés sans parler de la liberté confisquée. Dans un Etat normal, avec un appareil judiciaire crédible et transparent, 3 élèves mineurs du CEG Yembour de Dapaong ne seraient pas détenus depuis le 17 mars sans aucune forme de procès. Mais comme le pays se distinguent désormais par des actes de vandalisme de la part des citoyens tout comme des tirs à balles réelles à toute manifestation publique, point n’est besoin de s’étonner.
La coordination des élèves et étudiants du Togo (CEET) à travers un communiqué a dénoncé ouvertement les mauvaises conditions dans lesquelles sont détenus leurs camardes. Ils ont d’une seule voix demandé aux autorités de libérer sans condition les incarcérés qui n’ont pas leurs places en prison mais plutôt dans les salles de classe. Faute de quoi ils seront obligés de trouver d’autres voies de réclamation.
La diaspora porte le coup de grâce
L’entêtement des autorités dans ces cas-ci est le premier ganglion qui bloque toute tentative de négociation et sape tout droit les bases des mille processus de réconciliation en cours dans le pays. Ceux de la diaspora écrivent dans un communiqué en date du 22 mars que « Les deux syndicats d’enseignants à savoir CSET et FESEN ont décidé de surseoir à la grève au moment où, selon nos informations, trois élèves interpellés et jetés en prison croupissent depuis 5 jours ». Ainsi rappellent-ils, les 3 élèves ont été jeté derrière les barreaux lors des revendications des cours. Quel est donc l’acte posé par ces pauvres élèves pour que les autorités, jouant aux sourds aient cette manie de les mélanger aux « loups » de la prison civile de Dapaong ? Dans ce cas, le fait que l’on empêche les jeunes de réclamer leurs droits sans que les enseignants ne se manifestent dans cette affaire constitue tout simplement une trahison de la part des syndicats d’enseignants selon les membres de la diaspora.
Au gouvernement, les Mouvements de la diaspora conseillent d’ « éviter d’user abusivement de moyens militaro-policiers pour étouffer les manifestations publiques » qui sont devenues monnaie courante au pays. Quant aux enseignants, les Mouvements les interpellent « à éviter de se moquer de la misère de leurs camarades surtout volontaires qu’ils viennent de sacrifier sur l’autel de prétendus acquis qui restent mineurs ».
Pour finir, les Togolais de l’étranger comptent « faire feu de tout bois » pour faire régner le droit en mettant fin à cet abus. Si tel est la tension qui monte, l’on se demande ce qui adviendra si les nerfs s’échauffent de nouveau ou encore mieux si l’on utilise d’autres voies plus coriaces pour se faire entendre ? La suite sera pleine de suspens …
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