L’histoire a fait d’elles les autochtones de Lomé, la capitale du Togo. Elles, c’est les populations de Bè, Agoenyive et Aflao. Ces communautés, de part leur hospitalité légendaire ont vu leur tradition tomber en décrépitude face aux mœurs importés. Pour remédier à cela et remettre au goût du jour les us et coutumes , les natifs de ces milieux ont lancé à Lomé, la toute première édition de la fête traditionnelle « Dunenyo Zã ». L’annonce a été faite ce jeudi 13 juillet au cours d’une conférence de presse.
Du 10 au 20 Août prochain, le canton de Bè et ses ramifications vibreront au rythme de cette fête aux programmes alléchants. Le thème choisi est « culture et tradition, face aux enjeux du développement durable ». Il s’agit pour le comité d’organisation de pouvoir réunir les filles et fils de ces communautés autour de manifestations communes. Le comité réitère que « Ce rassemblement sera également le lieu pour ces populations de se retrouver pour réfléchir autour de grands sujets et enjeux de développement socioéconomique et culturel ».
Les manifestations débuteront par une cérémonie de libations dans les chefferies traditionnelles. A cela s’ajoutent des prestations culturelles et traditionnelles, des activités sportives, foire alimentaire, conférence débat et un rassemblement populaire pour conter l’histoire du peuple Ewé depuis son exode de Notsé Jusqu’à sa répartition au Togo, Bénin, Ghana et du Nigeria.
Pour le chef canton de Bè, Togbui Adela Mawuko Aklassou IV, toutes les préfectures du Togo commémorent leurs différentes fêtes. Place maintenant au milieu Bè de valoriser et imprimer son identité aux us et coutumes.
« Souvent, c’est aux funérailles que nous nous retrouvons. Après avoir trop réfléchi, nous avons décidé de mettre ensemble notre énergie pour que nous ne soyons pas totalement inféodés par les communautés qui sont venus s’installer sur le territoire qui est à priori le nôtre. Cette fête nous permettra aussi de réfléchir sur les fondements qui sont communs à nous et que nos enfants ne connaissent pas », a déclaré le Président du Conseil fédéral, Komi Dadzi.
Selon l’histoire, les ewés seraient les premiers à s’installer sur ce qu’on appellera plus tard Lomé, la capitale du Togo. Malgré tout, la population de Bè, autochtone de Lomé est surtout hospitalière au point d’accepter cohabiter avec les cultures étrangères.