Une quarantaine d’hommes de médias ont pris part ce mercredi à un atelier de renforcement de capacités sur les maladies animales. Cette formation intervient dans un contexte caractérisé par la profusion d’informations erronées, mensongères ou non-vérifiées sur les réseaux sociaux et dont la fonction de journaliste en paie le prix fort.
Les participants ont réfléchi sur la « contribution des journalistes dans la lutte contre les zoonoses « grippe aviaire, charbon bactéricidien et autres », ce qui constitue d’ailleurs le thème de la rencontre. Cette activité rendue possible grâce à l’appui du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique a permis de sensibiliser « les faiseurs d’informations » que sont les journalistes sur le rôle à jouer en cette fin d’année marquée par des rumeurs de tout genre.
Les journalistes sont des relais de vraies informations même si leurs travaux sont mis à rude épreuve par les réseaux sociaux et tout ce qui va avec. La plupart des vidéos, chiffres et autres éléments balancés chaque jour ne sont montés que par des personnes aux intentions diverses et aux finalités inconnues. Souvent, c’est des réseaux commerciaux ayant pour but de nuire à la commercialisation de tel ou tel produit à travers de fausses alertes. Ainsi, ils arrivent à avoir la part du marché détournée. Autant de raisons dans un monde où la concurrence a atteint un niveau inimaginable. Les journalistes doivent de manière professionnelle se méfier, prendre du recul et analyser ces informations et être prêts à démentir toute manipulation afin d’éclairer le public.
Pour le principal formateur Barry Ibrahim, vétérinaire superviseur à la direction de l’élevage, souvent on entend que parler de la grippe aviaire alors qu’il y a d’autres maladies à ne pas négliger. Il a cité la rage pour les chiens en conseillant les participants que chaque propriétaire doit être responsable comme on l’ait envers ses enfants. Il faut en prendre soin, le vacciner chaque année afin de l’épargner de la rage contre laquelle « aucun traitement ne permet de lutter efficacement », a-t-il insisté. Dr Barry s’est de même attardé sur l’ébola, la tuberculose bovine qui attaque aussi bien l’homme que les animaux.
Cette séance a été initiée par Le Front des Médias contre les Maladies Animales et une Transhumance Apaisée (PMMATA) avec pour coordonnateur le journaliste Ambroise Kpondzo. Ce dernier l’a si bien rappelé : « le professionnel de média reste et demeure avant tout une sentinelle pour l’alerte et sauver dans une situation » .