L’opposition togolaise vient d’obtenir une nouvelle victoire face au pouvoir de Lomé. Dans le souci de poursuivre le dialogue entamé le 19 février et d’en faire une réussite, l’opposition a exigé la libération sans condition des détenus politiques dans les affaires d’incendie de marché et de manifestations publiques. L’aval du chef de l’Etat donné le 19 février n’a permis de libérer que 40 prisonniers et attendant les 4 autres. Enfin, c’est fait, ils viennent de recouvrer la liberté.
Même si des libérations ont été faites ce premier jour de mois de mars, il faut noter que cela ne fait même pas la moitié de la liste dressée par l’opposition. Au total, 102 personnes arrêtées ont été signalées au pouvoir de Lomé II afin qu’il prenne les mesures idoines. Cependant, seulement 44 ont été finalement relâchées. C’est à se demander ce qu’il en sera pour les autres au moment venu. Le gouvernement reproche à ces désormais ex-détenus, des actes de violence lors des manifestations publiques, leur implication de près ou de loin dans les affaires de l’incendie des grands marchés de Lomé et de Kara avec ses lots de milliards de F Cfa et de biens partis en fumée.
Décision injuste
Cette décision ne satisfait pas l’opposition togolaise qui ne dénonce pas un acharnement mais une injustice pure et dure, un procès qui n’a rien d’équitable. Ils ont déjà estimé qu’il serait plus utile pour le gouvernement de faire aboutir les résultats des enquêtes afin de mettre en taule les vrais coupables. C’est en substance l’appel qui est lancé à l’heure actuel dans le camp des opposants. « La justice est complètement instrumentalisée », a déclaré Me Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République et également avocat pour la partie civile. Selon les dernières informations en notre possession, les personnes libérées répondent au nom de BRONY Isidore, AMEGOUDE Enoch, SOULEYMANE Moubarak et AMEWONO Kossi, détenus depuis le 06 octobre dernier.
Quelle sera la prochaine concession pour faire aboutir le 27ème dialogue ?