L’opposition peut rayer les manifestations de son agenda. Le gouvernement a décidé, par respect pour le médiateur du dialogue togolais, le président ghanéen Nana Akufo-Addo de dire non à toute nouvelle manifestation publique. Autrement dit, l’opposition doit attendre les suites du dialogue pour savoir sur quel pied danser. Il n’y aura donc pas de manifs au cours de la semaine du 20 mars.
Les marches prévues du 20 au 24 mars sont purement et simplement incompatibles avec les décisions des récentes rencontres entre l’opposition le pouvoir et la médiation. Il était convenu que « les manifestations seront suspendues tout au long du dialogue au Togo ». C’est l’une des clauses du règlement intérieur relatif au dialogue inter togolais.
Dans une lettre adressée à la coalition des 14, le ministre Boukpessi de l’administration territoriale a estimé qu’elle n’a pas intérêt à vouloir passer à côté de la parole donnée. Elle se doit de la respecter, c’est plus qu’une promesse pour détendre l’atmosphère de crispation et de peur qui plane sur le pays.
« Etant donné donc que le dialogue se poursuit, nous estimons qu’il n’est pas opportun d’organiser des manifestations alors même que le facilitateur préconise la suspension desdites manifestations. Par respect pour son excellence Monsieur le président du Ghana qui sacrifie son temps et son énergie pour notre pays, afin d’aboutir à une solution à la situation que connait le Togo et ce moment toutes les parties prenantes doivent suspendre les manifestations », a expliqué Payadowa Boukpessi.
Au vue de cela, les marches pour lesquelles l’opposition a averti le ministre à travers un courrier, ne peuvent pas avoir lieu. Tout cela y va de l’intérêt de tous à en croire le ministre.
« Les marches programmées, objet de votre lettre ne peuvent pas avoir lieu en cette période où nous attendons tous la poursuite des discussions en vue de la normalisation de la situation politique togolaise par voie de dialogue », prévient M. Boukpessi.