Face au développement de l’actualité du côté du Togo, le ministre de la sécurité et de la protection civile Yark Damehame a mis en garde lundi tous ceux qui auraient l’intention de réprimer les Béninois. Suite aux derniers événements qui sont survenus au Togo notamment la vindicte populaire qui ont coûté la vie à deux personnes, le ministre en charge de la sécurité a rompu le silence pour appeler les populations mettre chacun à sa place.
Ces derniers jours ont été mouvementés entre les deux peuples frères et amis. Des citoyens des deux bords se sont engagés dans un combat de mots, enfin des attaques et contre-attaques à l’aide de messages audio véhiculés sur les réseaux sociaux. Jusqu’à preuve du contraire, cela n’augurait pas une bonne entente, débouchant sur un discours de plus en plus violent.
L’injonction du ministre Yark est assez claire. Toute personne qui oserait se faire justice répondra devant les tribunaux. Nul n’a le droit d’ôter la vie à l’autre encore moins à un étranger. « Tout individu soupçonné ou suspect doit être dénoncé aux forces de sécurité pour les mesures idoines à envisager », a indiqué le patron de la sécurité, qui prévient de même que « tout acte ou comportement incitant à la vindicte populaire est hautement répréhensible. Les auteurs et complices s’exposent à la rigueur de la loi ».
Risque de vengeance généralisée
Ces messages du ministre de la sécurité interviennent dans un contexte où la tension monte de plus en plus entre les citoyens. Loin d’être une simple attaque et réplique via les réseaux sociaux, la situation est sur le point de devenir un vrai règlement de compte des deux côtés. Les Béninois menacent de faire la peau aux Togolais vivant chez eux et vice versa.
Tous les regards sont tournés vers les chefs d’Etat des deux pays. D’aucuns pensent qu’il est temps qu’ils se rencontrent et fassent une déclaration commune pour calmer les esprits.