Au Togo, Compassion International contribue à l’autonomisation de la femme

Au Togo, l’ONG Compassion International est résolument engagée pour l’autonomisation de la femme. Une autonomie financière pouvant leur permettre de se prendre en charge et de garantir un meilleur devenir pour leurs enfants. Le constat est réel : beaucoup de femmes dans les zones reculées n’ont pas accès à un emploi rémunérateur. La plupart du temps, c’est les activités agricoles qui leur viennent en aide dans un contexte où les effets du réchauffement climatique se font sentir comme jamais.

L’ONG vient d’inaugurer 4 centres de formation et de fabrication de pagnes traditionnels «  kété ». Cette action vise à améliorer considérablement le niveau de revenu des ménages pour les 103 femmes qui sont sous leur coupole. 4 des 14 préfectures où elle intervient (Vo, Zio, Golfe et Lomé commune) sont concernées. Le projet est évalué à plus de  29 millions de francs CFA.

« Il aura un impact direct sur les mères et tutrices mais aussi sur leurs enfants car désormais, leur vie sera transformée. Les enfants connaîtront une croissance optimale parce que leurs parents seront désormais en mesure de leur offrir une meilleure attention et soutien et surtout ils mangeront à leur faim parce que leurs mamans auront des revenus sûrs », a souligné Amoudatou Kaglan, représentante du directeur national de Compassion International Togo.

Selon une étude menée par cette même ONG, 65% des mères et tutrices des Centres de développement des enfants (CDE) sont des adolescentes au moment où  23% d’entre elles sont encore enceintes. Il est à noter qu’une grande partie de ces femmes est déjà à la troisième ou quatrième grossesse. Cette étude sur les connaissances pratiques et couverture relative à la santé maternelle et infantile dans ses communautés d’intervention montre que 32,5% des mères n’ont pas d’éducation formelle. Pendant ce temps, 50% ont terminé difficilement l’école primaire.  « Généralement, ces dames dépendent du faible revenu familial pour subvenir à leurs besoins quotidiens », ajoute t-elle.