C’est une chanson qui a été entendue pour la première fois lors des luttes Evala de cette année. Un groupe de jeunes habillés en rouge sont venus saluer la présence parmi eux du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, originaire de la localité de Pya où se déroule l’événement. Contre toute attention, le groupe s’est mis à fredonner une chanson en langue locale qui disait « Atchadam zéwa », ou en français « Atchadam a fui (la lutte politique, ndlr) ».  Des témoins ont rapporté que cela a fait sourire le président mais qu’il ne s’est pas prononcé sur le sujet.

Tikpi Atchadam dont parle la chanson est le président du Parti national panafricain (PNP). Il a le mérite d’avoir redynamiser la lutte politique au Togo. Les manifestations de rue n’étaient plus aussi fructueuses et n’intéressaient plus beaucoup de personnes. En août 2017, Atchadam appela à une manifestation publique qui est devenue le sursaut de la lutte en mettant le feu aux poudres. C’est depuis ce moment que la crise politique en passant par la mise en œuvre des réformes institutionnelles et constitutionnelles tant réclamées est passée de problème nationale à une urgence engageant la communauté internationale. Finalement, T. Atchadam serait refugié au Ghana, ce qui fait que certains considèrent son acte comme une fuite.

 

 

Du côté de la présidence de la république, cette chanson du groupe ne semble plus poser de problèmes. Elle n’est pas vue comme un acte aussi grave que tente de le dramatiser les citoyens.  Selon le  directeur de l’information et de la communication de la présidence, Toba Tanama, cette polémique n’a pas lieu d’être. « Certains pensent pouvoir créer une polémique à propos d’une chanson lors des Evala. Elle est totalement mal placée. Une chanson composée pour railler un adversaire politique en soutien à son champion, fut elle fredonnée au cours d’une lutte traditionnelle n’a rien d’insultant », a-t-il indiqué.

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