La coalition des 14 a tenu ce jeudi 16 août une conférence de presse à Lomé. Elle a évoqué les dérives de l’actuelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) et leur demande de respecter un tout petit peu l’institution sous-régionale que représente la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). La course contre la montre à laquelle se livre la CENI n’est qu’une violation de la feuille de route de la CEDEAO selon la coalition.
Au moment où les deux facilitateurs que sont le président Akufo-Addo du Ghana et Alpha Condé de la Guinée, sont attendus à Lomé vers la fin du mois d’août prochain, un document vient d’être rendue public par la coalition. Il s’agit d’un mémorandum de 12 points dont le contenu est axé sur des propositions pour la mise en œuvre effective de la feuille de route et le règlement pacifique de la crise sociopolitique.
« Il s’agit d’un document de travail écrit en français et en anglais et proposant des modalités concrètes pour anticiper le dialogue de mise en œuvre de la feuille de route », a précisé Brigitte Adjamagbo Johnson, coordinatrice de la coalition.
La préparation actuelle de la CENI risque de « compromettre la transparence et l’équité des élections » et doivent être « repris à zéro ». La coalition demande que tout le processus recommence à partir de la mise en place d’un fichier électoral fiable, recomposition d’une nouvelle CENI, la composition paritaire des CELI, un recensement électoral national biométrique intégral, pour ne citer que ces mesures.
« Cette opération devra se dérouler au cours d’une même période sur toute l’étendue du territoire et s’appuyer sur l’organisation d’audiences foraines pour la délivrance d’acte nécessaire à l’établissement de la carte nationale d’identité aux électeurs qui n’en ont pas », précise le document. De toute façon, la coalition menace le gouvernement de reprendre le chemin des manifestations pacifiques publiques s’il fait la sourde oreille.