La dernière sortie des responsables de Espoir FC de Tsévié, demandant de l’aide pour démarrer le championnat de deuxième division (D2) a suscité énormément de remous et interroge sur le mode de fonctionnement et la gestion des clubs au Togo.
Le FC Espoir de Zio (Espoir de Tsévié) club évoluant en deuxième division est au cœur d’une polémique depuis hier.
Les responsables dudit club ont en effet fait appel dans un communiqué à de généreux donateurs pour accompagner les joueurs pour le début du championnat.
Si cette démarche des dirigeants reste appréciable et raisonnable au vu des difficultés dont font face les clubs de D1 et de D2, elle a choqué et suscité énormément de réactions sur la toile à cause du contenu de la demande notamment l’aide en vivres alimentaires.
Devant cette polémique, le public sportif et les amoureux du ballon rond s’interrogent sur le management des clubs au Togo.
Des championnats amateurs, des sources de revenus limitées.
La D1 et la D2 au Togo sont des championnats amateurs. De ce fait, les entrées de capitaux en terme de Billetterie (vente de billets pour assister aux matchs dans les stades), de Droits télévisuels (cession du droit de retransmettre les matchs à la télévision) de Sponsoring (cession, à une entreprise, du droit de communiquer en utilisant l’image du club) et de merchandising (vente de maillots essentiellement) sont quasi nulles.
Les circuits de revenus des équipes restent très limités. La plupart des clubs de D1 et D2 surfent uniquement sur la subvention de la fédération togolaise de football, sur la poche et la générosité de leur président. Après quelques journées jouées, la caisse de certains clubs tombe dans le rouge. D’autres ont parfois du mal à terminer la compétition.
Repenser le football de club au Togo autrement…
Au Togo, les clubs de D1 et de D2 ont l’avantage d’avoir un ancrage local très fort et solide. Il sont nombreux ces Togolais qui s’identifient parfois à travers le club de leur localité. Les exemples les plus palpables sont les clubs Tem notamment Unisport et Semassi de Sokodé qui ont des supporters sur l’ensemble du territoire mais ne misent pas sur cette opportunité pour développer un modèle marketing et business.
Cet avantage peut permettre aux clubs togolais d’avoir une réflexion sur le modèle de socio ou actionnarial pratiqué en Europe plus précisément en Espagne.
Outre cette source de financement susmentionnée, les clubs peuvent également tisser des partenariats avec la mairie de leur ressort. Le club de football doit être l’affaire de la mairie au vu des réalités du pays. Dans certains pays, le lien entre un club de football et la mairie est ombilical. Les équipes de football sont parfois une marque pour la municipalité.
Un partenariat entre un club et une municipalité pourrait constituer une source de financement non négligeable.
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