La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a démarré mercredi 13 novembre, dans l’enceinte de la Présidence de la République à Lomé, les festivités de son 40ème anniversaire, en présence des Chefs d’Etat du Togo (Faure Gnasingbé), du Mali (Ibrahim Boubacar Keita), du Niger (Mahamadou Issoufou) et du Bénin (Thomas Yayi Boni), également Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etats de l’UEMOA. La cérémonie a toutefois été marquée par l’absence de Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Blaise Compaoré (Burkina Faso) et de Serifo Nhamadjo (Guinée Bissau). Les festivités, en grandes pompes, n’ont pas été entachées. Un colloque international s’est ouvert sur le thème : « Banques sous régionales de développement : nouveaux enjeux, nouveaux défis ».
Lancée en novembre 1973 par les Etats de l’Afrique de l’Ouest membre de la Banque de Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la BOAD a réussi à mobiliser des financements estimés à 2800 milliards de FCFA (4,3 milliards d’euros). Ceux-ci ont servi à environ 700 projets dans la sous région, prioritairement dans les domaines non marchands. La BOAD a décidé de consacrer 70% de ses investissements en faveur des Etats et 30% en direction du secteur privé.
Face à ce bilan un peu maigre, la banque voudrait franchir un autre palier, afin de jouer pleinement un rôle moteur dans l’émergence économique des pays de la zone au cours des vingt prochaines années. Consciente de sa faiblesse en termes de ressources financières, la BOAD pourrait s’orienter vers les marchés internationaux de capitaux, même si celui de la sous-région lui a permis de mobiliser de plus de 500 milliards de FCFA jusqu’à présent. « La BOAD a de fortes contraintes de financements. Notre objectif en 2014, sera de se faire noter par une agence de notation financière pour pouvoir accéder aux financements internationaux », reconnait Christian Adovèlande, président de la BOAD. Une autre option est d’ouvrir le capital de la banque à la fois aux Etats asiatiques et africains (Afrique du Sud ou Angola) ou à des représentants des secteurs privés africains, asiatiques et occidentaux.
Pour Thomas Yayi Boni, la BOAD doit s’inspirer des gros instruments de développement comme le Fonds asiatique de développement ou de du Fonds africain de développement (FAD) de la Banque africaine de développement (BAD) pour pouvoir disposer de ressources financières innovantes. « Il faut projeter la création d’un fonds ouest africain de développement qui pourrait capter des financements venus de fonds souverains et une partie de l’aide au développement non utilisée, pour faire de la BOAD un vrai instrument de développement ». En attendant, l’institution poursuit ses réflexions stratégiques jusqu’au 14 novembre.
Source : JeuneAfrique
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