Plusieurs femmes victimes de violences de toutes sortes se dirigent chaque jour vers les Centres de prise en charge des victimes de violences liées au genre. Quels sont les types de drames que vivent ces personnes ? Les responsables de ces Centres d’écoute, arrivent-ils à répondre aux besoins des patientes qui viennent se confier ?
Des actes inhumains à dormir debout
Les Centres de prise en charge sont créés afin de porter assistance et de défendre la cause des victimes de toutes violences liées au genre, actes qui deviennent de plus en plus fréquent au Togo. D’après les responsables, les femmes arrivent aux centres dans des états vraiment alarmants, portant parfois des traces de violences physiques sur leur corps.
Il n’y a pas un jour où ces centres ne reçoivent pas des plaintes. Une des plaignantes expose son problème en ces termes : « je suis venue pour deux cas, s’il vous plait, aidez moi madame, mon mari me frappe. De plus, son fils de 20ans a violé notre fille de 8ans, et lui a ensuite interdit de m’en parler sinon il va le tuer».
Que font les responsables des centres d’écoute face à des plaintes pareilles?
Les responsables des Centres de prise en charge ont pour mission de redonner le moral à ces femmes victimes de violences.
Même s’ils reçoivent parfois des menaces venant des agresseurs, ils doivent rassurer leur patientes, les aider à se soigner si besoin, leur fournir des informations juridiques par rapport à leur cas, puis les aider à effectuer les démarches nécessaires.
« Elles arrivent en larmes ou couvertes de sang, ou couvertes de sable parce qu’elles ont été trimbalées par terre. Nous les envoyons à l’hôpital, nous les rassurons de se calmer un peu, nous leur disons que nous allons discuter et les aider, que nous somme là pour apporter la paix dans les foyers. Nous utilisons tous les moyens, même on utilise la coutume quelques fois », indiquait une Sociologue d’un centre d’écoute.
Afin de pourvoir bien accomplir leur missions, les responsables de centres de prise en charge ont besoin d’être compétents.
Raison pour laquelle le Ministère en charge de la Promotion de la Femme, veille au professionnalisme dans le secteur. Les responsables sont souvent formés et suivis, afin de mieux les outiller et les aider à trouver des solutions aux difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.