A la cérémonie de présentation du rapport de l’année 2016 par les Forces Armées Togolaises à son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, les discours ont été des plus éloquents. C’est alors qu’on vient à découvrir que depuis deux ans, le chef de l’Etat a engagé une politique de refondation qui fait de l’armée togolaise, une armée moderne.
Ainsi, le lieutenant-colonel Fiawofia Doagbodji Kodjo proclame les Forces Armée Togolaises (FAT), une armée moderne. “Des forces dont vous avez décidé depuis deux ans, de faire un outil de défense moderne et structuré au service de la nation”, lisait-il vaillamment devant le chef suprême des armées.
Mieux, le porte-parole des FAT estime que, “dotées d’équipements modernes et bien entraînées, les forces, sous votre (ndlr – le Chef de l’Etat) houlette, affichent des performances largement reconnues au-delà des frontières nationales et contribuent efficacement au maintien de la sécurité internationale”.
La performance des FAT, personne n’osera la contester en effet. Tant sur le plan national qu’international, il faut reconnaître que les corps habillés togolais font parler d’eux en termes de performance. Mais parler d’équipement moderne avec tout son lot d’avantages, c’est un discours sans aucune odeur d’unanimité.
Aux rangs des multiples dérapages attribués au sous-équipement des FAT, les plus récents sont ceux de Dapaong et de Mango où des équipements de guerre ont été utilisés pour encadrer une manifestation publique, avec des jeunes à mains nues. Les conséquences ont été à la hauteur des actes : des morts et des blessés avec à l’affût des accidents causés par des bastions (véhicules blindés de reconnaissance pour transport de troupes).
A cet effet, le rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme ne relevait que tout comme celui de Mango, “Trois bastions des FAT de même type (deux au Mali et un à Galangashie au Togo) ont aussi causé des accidents mortels”.
Aux dernières nouvelles, l’Armée moderne que constitueraient les FAT, avec tout cet équipement moderne dont parle le lieutenant-colonel Fiawofia Doagbodji Kodjo, n’a pu figurer parmi les 30 puissances militaires d’Afrique.
Le hic, c’est que l’ambiance est toujours tendue entre l’armée et les populations qui demeurent sur les “qui vives” au regard des fameux événements de “déjà-tapés”.
Une armée moderne et professionnelle, c’est encore un rêve pour tout Togolais!
Source : Icilome
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