Suite aux informations qui ont fait le chou gras de certains tabloïdes togolais ces dernières 48 heures, et qui rapportaient des aveux du détenu dans le cadre de l’affaire des incendies des grands marchés du Togo, Mohamed Loum, sur des supposées entretiens avec le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, la présidence de la République togolaise ne s’est pas fait prier pour donner son avis. A travers un communiqué rendu public ce jeudi, fait constater à l’adresse des organes qui ont relayé les dires du détenu dans le cadre de l’affaire des incendies, Mohamed Loum, qu’ « en relayant, sans aucune réserve, les divagations du dénommé Mohammed Loum, dont les allégations fluctuent au gré du jour, vous portez gravement atteinte au respect dû aux institutions de la République ». La présidence togolaise trouve par la même occasion que, « dans aucun pays, aucun organe de presse ne peut s’abriter (…) derrière la liberté de presse pour servir de caisse de résonance à des mensonges aussi grossiers portant atteinte avec désinvolture à l’honneur des plus hautes autorités de l’Etat ».
Se prononçant enfin sur le contenu même des accusations portées sur la personne du chef de l’Etat, le communiqué juge ce scénario qui voit le premier citoyen du pays communiquer à plusieurs reprises au téléphone avec le détenu Loum, de « surréaliste, un entretien téléphonique imaginaire avec le dénommé Mohammed Loum, actuellement aux mains de la justice ».
Une position de la présidence de la République togolaise que le Directeur de la Communication de cette institution, Cléo Essodeina Pétchézi a fait le tour des médias audio-visuels aussi bien publics que privés ce jeudi pour étayer. Il est même allé plus loin en ramenant sur le tapis, l’affaire de la loi renforçant les prérogatives de la HAAC. Une loi qui a défrayé la chronique il y a quelques mois au Togo obligeant la Cour constitutionnelle à donner un avis défavorable sur certains de ses articles.
Tout compte fait, c’est une analyse personnelle de situation de M. Pétchézi, qui n’egage en rien la position des personnes habilitées à procéder à une relecture de la loi.
G.K, Lomé (Telegramme228)