Selon le Directeur général adjoint Ayao Amoussou-Kpéto, les branchements illégaux des particuliers, des entreprises et des hôtels creusent un trou de 20 milliards FCFA dans les chiffres d’affaires de la Compagnie énergétique et électrique du Togo (CEET). Une énorme perte certes, mais qui ne dédouane pas la société pour ses coupures intempestives et dont les citoyens paient le prix des dommages.
Ces derniers temps, il est constaté à Lomé et dans les autres villes du pays des coupures de courant fréquentes. La semaine passée, à Adjololo dans le quartier Nyékonakpoè, les habitants se sont retrouvés plusieurs fois dans le noir. Cette situation a été vécue aussi dans d’autres quartiers de la capitale.
Ces délestages endommagent les appareils des citoyens et en rajoutent au stress en ces moments de canicule. De plus, il est difficile pour les clients de la compagnie électrique de porter plainte. Beaucoup ne songent même pas à saisir la justice pour réparation des préjudices subis. Seuls les nantis s’en sortent par l’installation des régulateurs dans leurs maisons.
Certains faits laissent penser que la CEET a démissionné dans certaines zones et donnerait une onction tacite aux branchements illégaux. Il faut relever que le poteau électrique n’est pas à la portée des bourses de tout le monde. A cela s’ajoutent les nombreuses démarches exténuantes qu’il faut faire auprès de la société avant de bénéficier de la lumière. Des dessous de table ne manquent lors de ces tractations.
A Sagbado, un quartier d’Adidogomé, beaucoup ont dû avoir le courant électrique par le biais des « toiles d’araignée ». C’est un procédé qui consiste à recevoir l’énergie électrique chez un voisin qui dispose d’un compteur de la CEET. Parfois, ce sont sur de longues distances que le courant est drainé.
Ce phénomène qui est en vogue surtout dans les banlieues de Lomé ne va sans poser de problème entre ceux qui se livrent à ces « mauvaises fournitures de courant ». Parfois, ce sont les propriétaires de maison qui font de la surenchère sur le kilowattheure.
Même s’il est vrai que la CEET communique sur ces désagréments, beaucoup de ses nombreux clients estimés à 260.000 ne sont pas informés à temps. Ce sont les heures des messages qui sont pointés du doigt.
« C’est vrai que la CEET fait des communiqués à travers la presse sur les heures et les lieux de coupure de courant, mais souvent, ce ne sont pas les heures de grande écoute. On aimerait que ces communiqués passent lors des émissions de grandes écoutes », suggère le fonctionnaire Amah Cécé.
Pour boucher les trous des 20 milliards qui peuvent permettre à la société la rénovation de certains de ses services, il lui faudra parallèlement combler les attentes de la clientèle. Il y va de la qualité de la prestation des services.
Source : Icilome
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