L’opposition togolaise a rejeté à un moment donné la prise de place au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elle l’a fait dans un contexte marquée par la crise socio-politique dont les conséquences ont été multiformes pour tout le pays.
Mais à 4 mois de la tenue des élections législatives de décembre prochain, de nombreux acteurs politiques demandent à plusieurs reprises à l’opposition de venir prendre sa place. La coalition des 14 partis de l’opposition dans sa grande majorité a refusé de se représenter au sein de l’instance en charge des élections.
Malgré toutes les mises en garde de l’opposition à l’égard de la CENI, cette dernière file plus que jamais. Elle est passée de l’étape de sa constitution à la mise en place des membres des commissions locales chargées de superviser les élections. Les dates du prochain recensement est d’ailleurs fixé au 01er octobre pour la sud du Togo et au 17 pour le nord du Togo.
Au même moment, le ministre de l’administration territoriale dit faire confiance à l’actuelle CENI. Il l’a encore vanté cette semaine. Payadowa Boukpessi, estime que « personne ne peut douter de la qualité et de la légitimité de cette CENI dont 13 membres sont déjà aux postes » pour suivre les recommandations de la CEDEAO et organiser des élections pour le 20 décembre 2018.
Pour les places vacantes, il est encore une fois demandé à l’opposition de venir prendre ce qui est à elle. Dans tout cela, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), parti de chef de file de l’opposition a adressé une lettre à la CENI pour lui faire comprendre qu’elle doit remettre son compteur à zéro. Cela signifie que la CENI doit recommencer son travail et annuler tout ce qu’elle a fait comme actions jusque-là.
« Il reste 4 places non encore occupées. Nous avons tout essayé pour dire à l’opposition : il vaut mieux que vous veniez prendre vos places », insiste le ministre Boukpessi. A quoi joue l’opposition ?
Tag #CENI opposition