De retour de Doha où elle a assisté à la conférence de l’ONU sur la lutte contre le changement climatique, Dédé Ahoéfa Ekoué (photo), la ministre de l’Environnement, s’est déclarée plutôt satisfaite de l’accord obtenu à l’arraché, mais elle émet toutefois des réserves.

« Les résultats obtenus sont satisfaisants, mais ils ne constituent qu’un point de départ », a-t-elle souligné.

Elle déplore le flou autour des engagements financiers en faveur des pays du Sud, les plus touchés par le réchauffement climatique.

Le texte de Doha presse les pays développés à annoncer de nouvelles aides financières quand les circonstances financières le permettront et à soumettre au rendez-vous climat de 2013 à Varsovie les informations sur leurs stratégies pour mobiliser des fonds afin d’arriver à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020.

Des insuffisances qui, selon la ministre, s’accompagnent aussi d’avancées réelles.

« L’accord de Kyoto II est malgré tout positif dans la mesure où, il permet de garantir l’accompagnement des pays en développement par une masse critique des pays développés».

Ces dernières semaines, rapports et études ont sonné l’alarme sur la réalité du changement climatique et le fait que les efforts réalisés étaient bien loin du compte.
 
 Le monde se dirige actuellement vers une hausse de 3°C à 5°C de la température globale et non de 2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s’emballer.
 
 Les pourparlers de Doha n’avaient pas vocation à déboucher sur des mesures à la hauteur de l’enjeu, mais d’ouvrir la voie à l’accord global et ambitieux, engageant tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), prévu en 2015 pour entrer en vigueur en 2020.
 
 Le point le plus important de cet accord est le lancement de la seconde période du protocole de Kyoto, qui engage l’Union européenne, l’Australie et une dizaine d’autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de GES entre janvier 2013 et décembre 2020.

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