Qui l’aurait cru ? Faure Gnassingbé se sent t-il concerné par la crise sociopolitique qui secoue à bras ouvert le Togo ? La réponse est sans aménagement oui. Enfin, le président de la République a laissé entendre ce week-end ses premières impressions sur la crise dans son pays. C’était à l’occasion du tout premier congrès statutaire de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) s’est ouvert samedi à Tsévié.
Les militants qui attendaient leur président national pour un discours de circonstance n’ont pas été déçu. Faure Gnassingbé a ouvert officiellement le congrès. Pour lui, son parti est assez fort, déterminé et droit dans ses bottes. Inutile de vouloir se laisser abattre par qui ou quoi que ce soit. « Nous avons suffisamment démontré que nous sommes forts, nous sommes sereins et nous sommes optimistes », a déclaré Faure Gnassingbé dès l’entame de son intervention.
C’est sans rester indifférent à l’actuelle situation socioplotique du Togo. Il pointe du doigt la mauvaise foi des internautes qui ont fait de lui, un homme mauvais. « Les temps que nous vivons ne sont pas faciles. Vous conviendriez avec moi… Aujourd’hui, ceux qui intoxiquent et mentent ont trouvé un allié dans la technologie. On peut transformer une chose juste ou alors, un homme simple comme moi en dictateur sanguinaire. J’ai découvert que j’étais un dictateur sanguinaire. Mais être parmi vous ce matin et voir l’accueil que vous m’avez réservé, cela me réconforte. Effectivement, la vérité finit toujours par triompher… », a affirmé Faure Gnassingbé. C’est bien la première fois qu’on l’entend publiquement se prononcer sur la période difficile que traverse le pays.
De toute façon rassure t-il la solution à la crise se trouve au sein du parti Unir. Ses raisons sont simples : les cadres du parti se retrouvent également dans les plus grandes instances de prise de décision du pays.« Nous avons la chance, nous avons l’honneur d’être responsable des institutions les plus importantes de notre pays. Le peuple nous a donné la Présidence et il nous a donné une majorité à l’Assemblée nationale », a rappelé le numéro togolais.