L’ancien ministre de Faure Gnassingbé après son séjour en prison n’est pas vraiment libre. Même si aujourd’hui, il est hors de la vie politique du Togo et ne se mêle plus de ce qui arrive, cette position n’intéresse pas tout le monde. Il vient d’être interpellé par le mouvement « En aucun cas » ce lundi lors d’une conférence de presse. Le mouvement formule le vœu que l’ancien ministre de l’administration territoriale Pascal Bodjona, donne sa position par rapport à la crise togolaise du fait que son mutisme reste problématique pour plus d’un.
Au même moment, certains vont jusqu’à dire qu’il est entrain de peaufiner une stratégie : celle d’intégrer en douce le parti présidentiel Union pour la République (UNIR). Jusque-là, aucune réaction de la part de l’ancien proche de Faure Gnassingbé ni de son entourage immédiat. De toute façon, personne ne sait s’il a l’idée de répondre ou de réagir suite à cette interpellation.
« Nous demandons à tous les membres du régime qui n’ont pas encore pris la décision d’entrer avec le peuple dans l’ère démocratique de le faire pendant qu’il est encore temps et invitons le sieur Pascal BODJONA à dire clairement au peuple togolais, par des actes concrets de quel côté il est véritablement », lit-on dans la déclaration liminaire du mouvement.
Le ministre Bodjona a-t-il peur ?
Dans une publication du journal Jeune Afrique en date de juin dernier, l’ancien ministre est présenté comme faisant partie de la liste noire de Faure Gnassingbé. Il ne serait plus dans les bonnes grâces du pouvoir en place. D’après les informations, il lui serait reproché de s’être rapproché de l’opposition togolaise. « Alors que, fin 2017, il avait proposé ses services de médiateur dans la crise intertogolaise, Pascal Bodjona est à nouveau en difficulté. Très discret depuis sa sortie de prison, en février 2016, l’ex-ministre de l’Administration territoriale cherche à joindre Faure Gnassingbé depuis plusieurs semaines, sans succès, si l’on en croit l’entourage du président », affirme Jeune Afrique.