L’histoire du peuple Adja tel que racontée par ceux qui en sont les garants laisse perplexe. Un village souffrant de maladies, de morts infantiles a été sauvé par un homme qui leur demande en échange de devenir roi. Ce qui fut accepté. « Togbui-Anyi proposa de guérir la population, à condition qu’on l’accepte comme roi. Par ses pouvoirs magiques, l’étranger guérit le village de tous ses maux et devint le roi », expliquent les descendants. L’histoire est là mais aussi faut-il la conserver et sauvegarder les cultures et valeurs ancestrales y compris la langue.
Dagan Foundation a reconnu cela. Elle s’active depuis peu à faire à sa manière la promotion du royaume de Tado signifiant « enjamber ». L’autre combat de la fondation est de donner une chance aux langues locales en l’occurrence l’Adja. A en croire son fondateur, Adolphe Dagan , il est nécessaire que chacun arrive à parler sa langue, à connaitre son histoire au lieu que tout s’arrête autour de l’histoire de Magellan et des occidentaux. « Je n’ai pas choisi d’être Adja. Et si je suis né Adja, je comprends d’où je viens? Qui sont mes ancêtres? Quelle langue parle t-on là-bas ? Voilà autant de questions qui nous conduira à maîtriser notre histoire », se demande Adolphe Dagan.
« Aujourd’hui si on parle du royaume de Tado, beaucoup ne connaissent plus ce royaume. Mais moi personnellement avant d’aller aux États-Unis, j’aimais beaucoup ma langue. Mais arrivé là-bas, tout ce que nous faisons, c’est en anglais. C’est de là j’ai compris que ce n’est pas forcément la langue imposée par le blanc qui est la meilleure. Finalement il faut que chacun valorise sa langue », poursuit-il. Ainsi, la principale mission de la fondation est donc de motiver la population à faire des productions littéraires en langue Adja. Des chansons existent en ce sens , il ne manque que des livres pour garnir les bibliothèques nationales et internationales.
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