Les manifestations publiques vont bientôt reprendre. C’est la coalition des 14 partis politiques de l’opposition qui l’annonce. Cette situation fait suite au « diktat » (selon les mots de la coalition) que le gouvernement est entrain d’imposer dans l’élection des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Dans le même temps, elle dit ne pas reconnaitre l’acte posé par l’Assemblée nationale.
« Les députés de l’opposition n’ont pas été informés de la plénière et c’est sur les médias qu’ils l’ont appris. Une fois que nous sommes arrivés, c’est en catimini que le Président de l’Assemblée nationale a voulu nous faire voter les représentants de la C14 et on s’y est opposé jusqu’à ce qu’on ne quitte. Et c’est sur les médias que nous avons appris que les 4 ont été nominés », a fait savoir Jean Kissi, député du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR).
« Le passage en force des députés de UNIR à l’Assemblée nationale ce lundi 22 octobre 2018 confirme la volonté du régime de violer les décisions du comité de suivi de la CEDEAO telles que préconisées par la feuille de route. Au lieu de soumettre à l’Assemblée nationale la liste de la coalition, conformément à la procédure de scrutin de liste plurinominale, le président de l’Assemblée a dans un tohu-bohu général, proclamé quelques noms et clôturé la séance. Par conséquent, la coalition affirme que tant que l’ensemble des 8 représentants ne seront pas nommés, il n’est pas question que les autres prêtent serment et siègent à la CENI », lit-on dans la déclaration liminaire de la coalition.
La coalition rassure que les négociations avec le gouvernement vont se poursuivre mais lorsque qu’aucun accord ne sera trouvé, elle demandera à la population de descendre dans la rue. «Nous demandons à la population de rester mobilisée au moment venu nous allons donner les dates de nos prochaines manifestations. Mais c’est pour bientôt », estime la C14.