Le Sida existe bel et bien et détruit des vies. Et c’est une triste réalité. Au Togo, les acteurs en matière de lutte contre le VIH/Sida et les IST, ne cessent d’intensifier des actions en vue de venir à bout de cette pandémie.
Le taux de prévalence du VIH au Togo au sein de la population en général est passé à 2,5% en 2015 contre 3,2% en 2012.
Afin de donner des moyens aux populations pour lutter efficacement contre cette maladie, dix (10) millions de préservatifs masculins et féminins seront distribués d’ici à fin juin 2016 sur toute l’étendue du territoire national.
Lancée mardi 24 mai 2016 dans la capitale togolaise, cette campagne cible les jeunes et les populations urbaines et sera menée dans dix (10) principales villes du Togo à savoir : Lomé, Tsévié, Notsé, Tabligbo, Kpalimé, Atakpamé, Anié, Sokodé, Kara et Dapaong.
Elle est conjointement organisée par le Comité national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST), l’Association togolaise pour le markéting social et la communication pour la santé (ATMS) et l’Unité de gestion des projets du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
A en croire Kontévi Kouassi, Directeur exécutif de l’ATMS, 8 stratégies différentes ont été retenues: « Opération haute protection » pour les forces de l’ordre et de sécurité; « Entreprise sans Sida » pour les différentes entreprises; « Sida trempé dans l’essence », dans les stations d’essence; « Gare propre » dans les gares routières; « Point chaud sans Sida » dans des bars et bistrots; « Sida hors de la cité » dans les bus SOTRAL.
“Notre plan, c’est d’avoir une génération sans sida d’ici 2020. Nous voudrions alors déstigmatiser aussi le préservatif et de donner confiance aux gens d’aller s’acheter le préservatif sans avoir honte de quoi que ce soit”, a indiqué le Prof Vincent Pitché (photo), Coordonnateur du Secrétariat permanent du CNLS/IST au Togo.
“Après l’expérience de la campagne Condomize de 2013 et de 2014 au cours de laquelle on était soit à Lomé ou à Kara, nous avons des ressources supplémentaires pour aller dans plusieurs villes simultanément. Nous donc voulons amener les populations cibles à un changement de comportement, faire la promotion du préservatif et montrer son importance puisque c’est un moyen de double protection en ce qu’il permet d’éviter les grossesses non désirées et la contamination au VIH/Sida”, a-t-il ajouté.
Dr Christian Muala, le Directeur pays de l’ONUSIDA soutient pour sa part en ces termes : “Le message est que le préservatif reste une composante essentielle d’une stratégie concrète et durable de lutte contre le Sida et les IST. Cela démontre combien cette stratégie de santé publique est toujours d’actualité et efficace”.
Il est à rappeler que la campagne “Condomize” de 2013 et de 2014, a permis de distribuer 5 millions de préservatifs masculins et 60 mille préservatifs féminins. A Kara (nord du Togo), 1 million de préservatifs masculins et 30 mille préservatifs féminins, ont été distribués.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la déclaration de politique signée il y a un an par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’ONUSIDA. L’objectif étant de renforcer l’utilisation du préservatif afin de promouvoir la prévention du Sida et des IST.
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