Les acteurs clés du secteur de l’eau et de l’assainissement sont en atelier de renforcement de capacité depuis ce lundi au siège de l’EAA (Eau et Assainissement pour l’Afrique) à Lomé. Durant trois jours, ces acteurs présents à cet atelier auront d’après la représentante résidente de l’EAA au Togo, Mme Viviane Eli Tépé-Djanyih, à « réfléchir sur les stratégies et politique du togo, faire une analyse sur l’angle genre pour voir si cette politique prend en compte les préréquis pour favoriser l’accès équitable aux services de l’eau et de l’assainissement ». Il sera également mis à leur disposition, « des instruments et outils nécéssaires leur permettant de faire le plaidoyer à chaque niveau. Donc le plaidoyer sera fait au niveau des autorités, des décideurs politiques, de l’assemblée nationale, des responsables programmes et jusqu’à la base ». Ce sont là des éléments qui devront leur permettre de trouver « un équilibre dans le partage des avantages liés à l’eau, l’hygiène et à l’assainissement ».
C’est une démarche saluée à juste titre par la ministre de la promotion de la femme, Mme Patricia Dagban Zonvidé, et la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mme Ouro Bang’na Nassara, représentant les femmes togolaises. La ministre Dagban Zonvidé a justifié l’adhésion du gouvernement à ce projet de l’EAA de renforcer les capacités des acteurs par le fait que c’est la voie obligatoire pour permettre à ces derniers « de jouer pleinement leur rôle ». De même, « les actions de plaidoyer permettront, d’après elle, de rejoindre la vision du gouvernement qui s’est engagé à prendre en compte toute les composantes des sociétés ». Ce membre du gouvernement a constaté que « la femme joue un rôle capital dans l’approvisionnement en eau potable, activités d’hygiène, assainissement et économique mais force est de constater que lorsqu’il s’agit de jouir des avantages et biens que ces services procurent, les inégalités surviennent ». Un constat qui l’a amené à siffler la fin de cette injustice en déclarant qu’« il est temps que les femmes puisse aussi bénéficier des avantages liés aux services d’hygiène et d’assainissement grâce aux actions vigoureuses de plaidoyer ».
Après cet atelier qui s’inscrit dans la droite ligne des activités de la 2ème phase de ce projet, il faudra s’attendre à une 3ème phase dont la finalité sera de « rapporter réellement les réalités au niveau du Togo, les résultats du diagnostic, qu’est qui doit être fait… ».
A terme, ce projet de l’EAA qui a démarré en septembre 2012 vise la formation et le recyclage des femmes maçonnes artisanes en vue de leur permettre de jouir pleinement des fruits de cette recherche d’équité et d’égalité genre dans le secteur de l’eau, d’hygiène et de l’assainissement.
G.K, Lomé
Source: telegramme228.com