igbo

Une jeune fille d’environ 25 ans, un jeune homme du même âge, un enfant d’à peine 10 ans et deux autres corps en putréfaction avancée; voilà la découverte macabre effectuée le 18 Janvier 2015 dans le quartier dans une maison d’un commerçant Ibo à Bè-Kpota, à quelques mètres du grand cimetière.

Dimanche donc vers 19 heures, c’est tout le quartier qui a été ameuté, avec les jeunes particulièrement surexcités qui voulaient en découdre avec le propriétaire d’une maison, un ressortissant nigérian, un Ibo. Indignation, colère et tristesse, ce sont les sentiments qui se lisaient sur le visage des habitants du quartier.

Les faits
Les faits remontent à jeudi dernier où une jeune fille a rendu visite à un commerçant Ibo. La fille habitait une maison contiguë à celle de son hôte. Jusqu’à vendredi en fin de matinée, les parents de la fille la recherchaient en vain. Personne ne savait où elle se trouve. C’était vers la soirée que certaines personnes qui avaient vu la veille, la fille entrer dans la maison de l’Ibo ont informé son grand-frère .

Ce dernier fit alors irruption dans la maison et interpella le commerçant Ibo qui nie avoir reçu la visite de la fille. Le jeune homme força la porte et fit une découverte surprise : le soutien gorge et le slip de sa petite sœur se trouvaient sur une chaise à l’entrée de la chambre à coucher. Mais, le maître des lieux, l’Ibo continuait de nier la présence de la fille dans sa maison.

Le jeune homme alerta la police qui ne tarda pas à arriver sur les lieux. Commencèrent alors des fouilles. La maison a été passée au peigne fin. Mais rien n’a été trouvé. Mais que font le soutien gorge et le slip de la fille chez ce monsieur ? Une question à laquelle persaonne ne trouvait reponse. La police est repartie, mais les habitants du quartier semblaient avoir l’œil sur le ressortissant nigérian.

Dimanche, une puanteur se dégageait et embaumait tout le quartier. Cela n’a pas rendu indifférents les habitants. Le grand-frère de la fille décida encore à s’introduire de nouveau dans la maison de l’Ibo, accompagnés cette fois-ci d’autres jeunes du quartier. Là, un puisard a attiré leur intention. C’est de là d’ailleurs où se dégageait l’odeur.

Les jeunes ont appelé les sapeurs pompiers qui n’ont pas trop tardé. « C’est la première fois que j’ai vu les sapeurs pompiers arriver aussi rapidement quand on leur à fait appel », a confié un riverain, témoin de la scène.

D’abord, les sapeurs pompiers ont aspiré l’eau du puisard, avant de commencer par sortir un à un des corps. Le corps nu de la jeune fille a été le premier à être sorti du puisard, à la grande stupéfaction des habitants du quartier qui, presque tous, connaissent la jeune fille. Mais le comble est survenu lorsque, après le corps de la jeune fille, l’on découvre 4 autres corps dans le puisard.

La Police et la Gendarmerie, alertées, sont rapidement venues sur les lieux. Elles ont quadrillé le périmètre pour empêcher les jeunes qui voulaient en finir avec le présumé meurtrier. Le commerçant Ibo et les corps sont embarqués.

Une scène de pillage et de destruction de la luxueuse maison de l’Ibo a suivi le départ de la Police et de la Gendarmerie.

Toute la maison a été vidée par les jeunes du quartier. La voiture 4X4 qui se trouvait dans le garage a été brulée et une partie transformée en pièces détachées que chacun prenait à volonté.

La boutique du Ibo en question qui se trouvait au marché d’Akodésséwa a aussi été mise à sac hier nuit. Les articles ont été emportés par les jeunes. Actuellement, la boutique est vide.

Ce matin, dans le quartier, la foule s’est encore massée devant la maison en ruine du commerçant.

“On vient de découvrir ce matin des effets personnels de d’autres jeunes filles et de jeunes garçons dans la maison. Il y a encore une grande foule ici. Les gens ont commencé par s’en prendre aux Ibo qui sont dans le quartier. Ils n’ont pas pu ouvrir leurs boutiques par peur de lynchage et commencent par prendre leurs jambes au coup”, nous témoigne un habitant du quartier que nous venons de contacter.

Il a joute : “Il est fort possible qu’il y ait encore des corps dans le puisard . Parce que les objets, c’est-à-dire les habits des jeunes filles qu’on a découvert ce matin dans une chambre dans la maison sont beaucoup”.

Actuellement, tout le quartier veut passer à la vitesse. Les fouilles continuent en l’absence de la Police et de la Gendarmerie.

Et on se demande justement pourquoi les forces de l’ordre ne sécurisent pas le périmètre pour permettre une fouille approfondie de la maison. Hier, à peine on a fait sortir les corps et arrêté le Ibo que la Police est repartie, laissant les lieux à la merci des habitants, surtout les jeunes du quartier.

Affaire à suivre.

I.K.

Tag #Ibo à Lome #jeunes filles tuées par Ibo