Cette question, on se rappelle est revenu sur le tapis par le passé après l’élimination du Togo en quart de finale de la CAN 2013, pour ce qui est du coach français de l’époque, Didier Six. Finalement ce dernier n’a pas vu son contrat être renouvelé. Depuis l’élimination des Eperviers de la course pour la Coupe du monde 2018, c’est une question qui revient au devant de la scène avec pour cible cette fois-ci, le Belge Tom Sainfiet.
Premier de tous, c’est la presse nationale qui par la voix de certains acteurs le démet déjà de son poste. Un florilège de réactions allant dans ce sens, a été recensé ça et là dans les heures et jours qui ont suivi le match d’abord de Lomé et ensuite celui de Kampala contre les Cranes de l’Ouganda.
Ainsi, si on se prête au jeu d’un bilan, en attendant une décision peut-être qui ne viendra jamais des dirigeants du sport au Togo et du football en particulier, on retient en récapitulatif que l’on reproche au coach les résultats réalisés avec la sélection togolaise depuis qu’il est à sa tête et aussi son emprise sur l’effectif. « Le coach tactiquement était trop limité. Une liste de convocation fantaisiste. J’ai vu un coach qui ne connait pas ses joueurs, qui ignore la qualité de son effectif », voilà bien une réaction qui ramasse tous et jettent plus encore la responsabilité sur le technicien belge des Eperviers. Et pour ce qui est des résultats, ils nous font voir que Tom Saintfiet n’a à son actif que deux victoires contre trois défaites et un nul avec les Seniors, et aussi une défaite et un nul avec les locaux.
Mais au-delà des incriminations que l’on peut formuler à l’endroit du Belge, la question est de savoir si, avant de mettre le feu à Tom Saintfiet, l’on ne se devait pas de l’essence avec laquelle l’on est en train de l’asperger ne s’est pas versée sur ceux qui ont l’allumette en main. Les joueurs n’ont-ils pas un mois plus tôt tiré sur la sonnette d’alarme pour que le pire ne soit évité ? Des doléances formulées par ces derniers, qu’est-ce qui a été satisfait ? Qu’est-ce-qui a été fait pour soulager l’ambiance pesante autour de cette sélection ? Des joueurs qui ne filent pas le vrai amour avec le technicien qui de par son principe de discipline les a frustré, qu’est-ce-qui a été fait pour ressusciter entre toutes les parties l’envie de mettre le Togo au cœur de leurs relations et collaborations ? Enfin, qu’est-ce-qui a été vraiment fait pour convaincre que les autorités togolaises réellement voir ces Eperviers passer le cas Ougandais et par après se mettre en orbite pour un vol planétaire vers la Russie qui accueille le monde du football en 2018 ?
Ce sont là autant de questions qui amènent à dire que, faire partir Tom Sainfiet pour des raisons résultats qui à plus de 60% ont été impactées par les conditions dans lesquelles évoluent le football national, pour la simple raison que l’on dispose des prérogatives pour maintenir ou démettre un technicien, ne sera que faire fausse route. Pour avoir des résultats, n’a-t-on pas à certains moments besoin d’un travail sur la durée ? En tout cas, pour ce que l’on sait, dans les mêmes conditions de températures et de pression, les mêmes causes produisant les mêmes effets, Même Mourihno, Benitez, Guardiola, Blanc, Deschamps, Marcelo Lippi, Joachim Löw et autres célébrités du coaching du football mondial à la tête des Eperviers ne donnera que les mêmes résultats. Mieux vaut balayer devant nos portes, en repensant la réorganisation de la gestion de notre football et des Eperviers pour s’attendre à des résultats autres que ceux enregistrés avec Tom Saintfiet contre l’Ouganda.
Mars 2016 n’est pas loin et les Eperviers, bien que 1er de leur groupe des éliminatoires de la CAN 2017 ne sont pas à l’abri de tout désagrément face des Tunisiens qui n’ont pas toujours été facile à manœuvrer.
Source : Telegramme228 Mathias GBEGNON (L’Equipe Sportive du Mardi 24 Novembre 2015)
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