L’archevêque l’a invité. Il a répondu à l’appel. Faure Gnassingbé, le président togolais s’est rendu samedi à Kovié, une ville située à une quarantaine de kilomètres de la capitale Lomé.
Le chef de l’Etat a été samedi l’invité d’honneur de Monseigneur Denis Amuzu-Dzakpa, archevêque de Lomé. Il a donc assisté à la cérémonie de pré-réception du nouveau sanctuaire de la paroisse St Boniface de Kovié. Faure Gnassingbé était entouré par des autorités administratives, politiques et traditionnelles tout comme le Clergé de la localité.
« Les fidèles catholiques, après avoir exprimé leur reconnaissance à Dieu, ont prié pour le Togo et ses gouvernants. En communion avec le Chef de l’Etat, ils ont également prié avec ferveur pour la normalisation de la situation sociopolitique », nous informent nos confrères de republqiuetogolaise.com.
Une preuve de cohésion parfaite ?
La lecture que font certains de cette invitation est tout autre. Il y en a qui estiment que l’invitation ne tombe pas à pic du fait que le Togo soit menacé par une crise socio-politique qui ne dit pas son nom. Le site de la Présidence togolaise l’interprète comme une parfaite communion entre le chef de l’Etat et le président Faure Gnassingbé.
Mais jusque-là, il serait subjectif de parler ainsi. A chacun sa lecture de la situation ! Mais vue de près, les évêques ont déjà eu à interpeller le pouvoir en place. En septembre 2017, ils ont demandé que les réformes se fassent puisqu’il s’agissait de l’aspiration profonde du peuple. Réunis au sein de la Conférence des Evêques du Togo, ils ont demandé que soit opérer « urgemment les réformes demandées par le peuple conformément à la Constitution de 1992 ». Par la même occasion, les évêques ont souhaité que les protagonistes s’inscrivent dans «une démarche responsable, sincère et constructive » et au peuple de ne pas céder à la violence. Pour le moment, les regards sont de nouveau tournés vers l’Eglise…