Après la réélection transparente et sans équivoque du président Faure Essozimna Gnassingbé, les Togolais s’attendent à la formation du nouveau Gouvernement. Le Premier ministre actuel, Arthème Séléagbodji Ahoomey-Zunu apprête sa démission qu’il ferait parvenir au Chef de l’Etat d’ici le week-end.
Le Président de la République n’a perdu aucune minute après sa prestation de serment lundi dernier, pour siffler la fin de la récréation : récréation des discussions politiques, récréation de la campagne électorale très festive, récréation des contestations sans recours légaux, etc. Faure Gnassingbé a visiblement au cœur la désignation d’un Premier ministre plus dialogueur et plus engagé à faire tomber le spectre de l’accaparement des richesses du pays par une minorité. Ce défi que le Chef de l’Etat s’est lancé il y a quelques années, ne l’était pas par hasard. Le partage ou la redistribution de la richesse nationale est dans l’esprit du Président. C’est pourquoi il a impulsé les facilités de création d’entreprises pour partager et ouvrir davantage les horizons de création de richesse à partager.
La grogne sociale n’est pas reléguée dans les priorités de l’agenda présidentiel. Après la formation du Gouvernement, un dialogue sera ouvert avec l’ensemble des centrales et le patronat. Pour relever ces différents défis qui ne sont pas exhaustifs, Faure Gnassingbé a besoin d’un Premier ministre combatif, qui ne va pas être simplement le premier des ministres. Ce qui implique un choix encadré et réfléchi, qui ne souffrira plus des « affres » des gouvernements d’ouverture. La victoire de Faure Gnassingbé est claire et écarlate, et rien ne l’oblige à aller piocher des cartes dans l’opposition.
Un élément fondamental est pourtant à prendre en compte : Faure Essosimna Gnassingbé a l’habitude de surprendre. Ce tact de haute morale politique ne permet pas à l’opinion d’exclure la possibilité, voire la latitude pour le Président de la République de consulter les plus radicaux de l’opposition, y compris Jean-Pierre Fabre qui lui conteste sa victoire jusqu’à s’autoproclamer président de Bè-Ablogamé. Une attitude qui, ailleurs, aurait déjà conduit Fabre J-P en prison pour cause de rébellion. Le désaveu de Fabre pour les 35,19% des Togolais qui l’ont voté le 25 avril montre, certes, qu’il ne peut pas occuper la Primature. De plus, on attend de voir si les cadres UNIR accepteront que leur contribution – le Président candidat avait fait de chaque cadre de son parti un directeur de campagne dans chaque localité – soit sacrifiée sur l’autel de l’ouverture politique.
Source : www.togopage.com
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