Il a sorti son 5ème album le samedi 29 juin dernier à Lomé. Un opus de 9 titres qui vient confirmer le talent de l’artiste et son immense amour à la musique du terroir. Votre rédaction l’a approché, voici un entretien avec Wilfried A2. Lisez plutôt !
Pourquoi Taldeou, le titre du cinquième album ?
Taldeou veut dire sois le bienvenu en pays kabyè. C’est par rapport aux rumeurs qui ont circulé entre temps que j’étais mourant, lépreux. Des rumeurs suscitées à la sortie d’un morceau que je chanté pour rendre hommage aux lépreux de Koloware (au nord de Sokodé). Une chanson mal comprise et mal interpretée par certaines personnes.
Pourquoi Wilfried A2 chante en kabyè, la plupart de vos chansons sont en kabyè, une langue vernaculaire parlée au nord du Togo. Pensez- vous pourvoir vendre et se faire conaître à l’international ?
La musique est universelle. Je suis fier d’être kabyè et ce n’est pas un étranger qui viendra chanter dans ma langue. L’essentiel est que la musique soit bien faite. Une bonne musique peut percer les frontières quelle que soit la langue dans laquelle elle est chantée.
Souvent on vous qualifie du « génie de la tradition », pensez – vous vraiment que vous êtes le « génie de la tradition » ?
Le nom génie de la tradition ne vient pas de moi. Ce sont mes fans et le public qui m’ont surnommé « génie de la tradition » à travers mes chansons, mes prestations et ma musique. Je mets vraiment un accent particulier sur la musique traditionnelle.
Que pensez- vous des artistes qui font également de la musique traditionnelle comme King Mensah et Apeson pour ne cietr que ceux là ?
Ils font un très bon boulot. Je les felicite beaucoup car ce n’est pas facile de se consacrer qu’à la musique traditionnelle. Le grand frère King Mensah fait de la musique traditionnelle (en éwé comme en kabyè) mais il est très écouté et connu à l’extérieur. Juste pour dire que la musique n’a pas de frontières.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je m’inspire de la tradition au village, des évenements qui se produisent tous les jours.
Douze ans de carrière, quelles sont vos difficultés, vos joies et quel message avez – vous pour les jeunes qui veulent faire la musique traditionnelle comme vous ?
Depuis le debut de ma carrière, j’ai eu d’énormes difficultés car je n’ai pas de producteur. Je fais une auto- production. Ce cinquième album Taldeou, je l’ai produit avec mes propres fonds. Pour ceux qui veulent emboîter nos pas dans ce genre de musique, je leur demande de cultiver l’humulité et de se donner sérieusement au travail. Le travail bien fait paie à coup sûr.
Au debut de votre carrrière, vous avez commencé par le reggae. Pourquoi avoir choisi la musique traditionnelle depuis un long moment ?
Une bonne question. Le reggae est une bonne musique mais je prefère promouvoir la musique de mon pays. C’est une richesse que nous avons à travers nos traditions. La musique traditionnelle est agréable à écouter. Les artistes qui font le traditionnel ont une particularité.
Pour conclure ?
Je dirai à mes fans de chercher à acheter mes CD originaux pour me soutenir.Il faut éviter les CD piratés afin de permettre à l’artiste de revenir avec de nouvelles bonnes choses. Taldeou est à consommer sans modération. Un grand merci à Wadjo Group, une structure qui m’accompagne.
Interview réalisée par la rédaction
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