L’ Ong SADD Solidarité et Action pour le Développement Durable intensifie sa lutte contre les pires formes de travail dans différents secteurs d’activité au plan national. Ceci, à travers des actions de sensibilisation, de renforcement de capacités des travailleurs et de plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics.
Dans la perspective de contribuer à l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs et travailleuses domestiques, l’Ong forme depuis mardi 26 mai 2015 à Lomé, une trentaine de ces travailleurs en matière de législation sociale togolaise et la convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Des responsables d’ONG de placement, prennent également part à cette formation de deux jours. Selon les organisateurs, l’ambition est de revaloriser le cadre socio-juridique du secteur.
Ladite formation intervient après une étude réalisée avec le concours du cabinet d’étude Dynamique sociale (DYS)
L’enquête est motivée par le constat selon lequel, le travail domestique a toujours été et demeure l’une des formes d’emploi les plus précaires, mal rémunérées, longues heures de travail sans pauses ni congés, exposés à divers risques et sans protection sans compter le fait que : les abus et l’exploitation y sont monnaie courante. Les filles mineures y sont les plus touchées.
L’enquête révèle que les conditions déplorables des travailleurs domestiques proviennent de leur « vulnérabilité juridique et sociale » parce que exclus de la protection effective que confèrent la législation nationale du travail et les régimes de sécurité sociale.
Au cours de cette rencontre de deux jours, à travers diverses communications, d’éminentes personnalités issues du monde de travail amèneront ces travailleurs communément appelles « boys ou bonnes » à connaitre leurs droits et devoirs dans la législation sociale du Togo ainsi que dans la Convention 189 de l’OIT tout en mettant en évidence la « caducité » des textes qui protègent les travailleurs et travailleuses domestiques par rapport à cette convention.
Les participants à cet atelier seront également amenés à distinguer la législation spécifique aux travailleurs domestiques de la générale.
« Nous entendons entreprendre des actions de sensibilisation et de plaidoyer auprès des autorités compétentes en vue d’un plan d’action conséquent pour relever les défis des injustices sociales que subissent les travailleurs de ce secteur », a indiqué Yves Dossou, le coordonateur général de SADD.
L’organisation de ce séminaire a été rendue possible grâce au soutien de Solidarité Mondiale (WSM) et du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre Solidaire).
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