Esso SolitokiEn fait de décret gouvernemental, il s’agit en réalité d’une circulaire du ministre précité relative à la rentrée scolaire 2012/2013. Celle-ci dont nous nous sommes procurés copie, porte le N° 060/MEPSA/CAB/SG et datée du 04 octobre dernier. Elle est adressée aux directeurs régionaux et inspecteurs de l’éducation nationale, conseillers pédagogiques, chefs d’établissement, directeurs d’école et enseignants. Selon ses termes, elle « décline les mesures à mettre en œuvre dès le premier jour de l’année scolaire par les enseignants » dans le cadre de l’exécution de la Déclaration de Politique Sectorielle de l’Education (DPSE) et du Plan Sectoriel de l’Education (PSE) adopté par le gouvernement en 2009 et 2010, pour la période 2010-2020. L’objectif étant de permettre au pays d’atteindre la scolarisation primaire universelle (SPU) et les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement).

Ainsi, le Ministre cite quatre grandes mesures à mettre en œuvre : l’accueil dans les établissements scolaires, l’amélioration de la qualité des enseignements /apprentissages dans les établissements scolaires, l’instauration d’un environnement scolaire protecteur pour l’élève, l’amélioration de la gestion et de la gouvernance du système éducatif.

RAPPEL D’UNE MESURE DE PRES DE 40 ANS.

C’est dans la déclinaison de la première mesure, dans le paragraphe intitulé « Respecter scrupuleusement la réglementation relative aux inscriptions des élèves à l’entrée des différents cycles », que monsieur ESSO indique que ces dernières années, il a été constaté que beaucoup de chefs d’établissements se permettent de faire entorse à la règlementation relative à l’âge d’accès au CP1, en classe de sixième et en classe de seconde.

Et le ministre de rappeler que les conditions d’accès aux différents niveaux du système sont fixées comme suit :

-CP1 : être âgé de 5 ans révolus

-Classe de 6è : être âgé de onze (11) ans au moins et avoir obtenu le CEPD

-Classe de seconde : être âgé de quinze (15) ans au moins et avoir obtenu le BEPC.

Ces conditions existent en réalité depuis 38 ans et sont nées de la Réforme de l’enseignement au Togo qui date de 1974 et constitue aujourd’hui le socle de notre système éducatif. Il ne s’agit donc pas d’une mesure nouvelle prise par le gouvernement, encore moins par le ministre, comme le tollé provoqué ces dernières semaines ont pu le laisser croire. Au surplus, la réforme de 1974 a pris en compte le cas des enfants présumés précoces dont l’inscription doit être subordonnée à une autorisation spéciale du ministère. « Il s’agit par ce rappel de mettre fin à une pratique se généralisant et tendant à s’imposer comme la norme, qui consiste à inscrire des enfants trop précoces à certains niveaux d’études. Ce qui souvent nuit à leur cursus, mais également viole la réglementation en vigueur » soutient une source ministérielle.

Pour faire taire la polémique, le ministre Solitoki ESSO sera l’invité le jeudi 13 décembre dans l’émission de grande écoute Club de la Presse, diffusée à 11 heures sur la radio Kanal FM.