Encore un nouveau cadre de discussion en perspective. Le gouvernement et les enseignants sont finalement loin de s’accorder sur un point. Au moment où les uns réclament de meilleures conditions de vie et de travail, les autres renvoient les discussions à une date ultérieure.
Ce jeudi à la Primature, le premier ministre Komi Selom Klassou a rencontré les différents syndicats de l’enseignement au Togo. Il s’est agi d’échanger autour des points liés aux revendications des enseignants.
Le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour montrer les efforts du gouvernement dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants du Togo. Selon les chiffres, de 2005 à 2017, pour la catégorie A1, le salaire de départ à la retraite a connu un accroissement de 85,10%. Il est passé de 59,35% en 2005 à 92,76% en 2017 pour la catégorie A2. Pour la catégorie B, les chiffres vont de 58,89 % en 2005 à 99,24%. Pour ce qui est du ressort de la catégorie C, le salaire a quitté 70,81% pour grimper à 123,98 % et la catégorie D a progressé de 117,18% à 171,97%.
« Sous d’autres cieux les primes sont en train d’être supprimées et des salaires diminués. Donc par ricochet, on ne doit pas balayer du revers de la main les efforts du gouvernement », a rassuré le chef du gouvernement. De même, il a annoncé que le gouvernement est disponible à accompagner les écoles confessionnelles.
«Un nouveau de cadre de discussions va être mis en place d’ici la semaine prochaine pour prendre en compte les problèmes qui minent le secteur de l’éducation depuis des années », a promis le premier ministre.
Toutes les démonstrations de bonne foi du gouvernement ont du mal à convaincre les enseignants. La prudence ne quitte pas Atchou Atcha , le porte-parole de la Coordination des Syndicats des Enseignants du Togo (CSET).« Nous allons patienter pour le prochain dialogue annoncé par le gouvernement. Mais si nos revendications ne sont pas prises en compte nous allons renouer avec la grève », a-t-il précisé.