Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) passe au bilan de sa première phase d’indemnisation. Après 10 mois de mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), l’institution a présenté à Lomé ce mercredi 26 septembre son bilan.
Ce premier volet des indemnisations débuté en décembre 2017 a pris fin en septembre 2018. Les différentes missions qui l’ont composé ont permis à l’équipe du HCRRUN de faire le tour du pays, rencontrer les populations, échanger, les prendre en charge et leur remettre des montants symboliques selon le cas.
Le nombre de victimes enregistré au départ était de 2475. Au total 2510 victimes de violences politiques surtout celle de 2005 ont été soulagées. Les responsables du HCRRUN ont expliqué qu’il était pour eux hors de question de refuser de prendre en charge les personnes qui ne se sont pas enregistrées tôt. De toutes les façons, le processus a été conduit de sorte à servir le maximum de personnes possibles afin d’apaiser les cœurs avec ses périodes sombres de l’histoire du Togo.
Selon le bilan, un taux de satisfaction de 96,87 % est enregistré. Au même moment, un taux de réalisation de 100, 41 % est à noter dans le cadre des indemnisations en général. Les statistiques montrent que les montants symboliques remis aux victimes se situent dans une fourchette de 420 000 F minimum et 2 100 000 F maximum.
« Cette première étape est expérimentale. Le HCRRUN en a tiré beaucoup d’enseignements pour donner place à des perspectives encore plus prometteuses eu égard aux efforts de l’Etat pour l’exercice budgétaire de 2018. En effet, pour cette année, il a été alloué pour le Fonds Spécial destiné à l’indemnisation des victimes une enveloppe substantielle de cinq milliards de FCFA », a déclaré Awa Nana Daboya, présidente du HCRRUN.
Les prochaines actions du HCRRUN concerneront prioritairement les victimes vulnérables des phases 1958-1989 et celle de 1990-2004 et la poursuite de l’indemnisation du reste des victimes non vulnérables de 2005.