Il y a quelques jours, le célèbre journal d’investigation dénommé « La lettre du continent » a publié une information relative à un coup joué par Faure Gnassingbé au Fond Monétaire Internationale (FMI). L’article intitulé « Togo/ Faure Gnassingbé drible le FMI » n’a pas plu au ministère de l’économie et des finances qui dénoncent un étalement pur et simple de l’imagination de ceux qui dirigent ce journal.
La lettre du continent écrivait ceci : « Faure Gnassingbé vient de contourner le Fonds monétaire international (FMI) qui déconseillait à l’Etat togolais d’émettre des titres du trésor en vue de lever 150 milliards de F Cfa (228 millions d’euros). Une somme destinée à rembourser la dette du secteur privé, alors que le FMI s’inquiétait qu’une telle opération ne fasse exploser la dette publique, le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, a finalement autorisé le DG du trésor à émettre sur instruction du palais de Lomé ».
Le ministère estime que le FMI a bel et bien donné son accord pour une telle opération. Selon les précisions du communiqué, « lors de la mission de revue du programme du Togo par une équipe du fonds monétaire international (FMI) tenue à Lomé, du 23 au 30 octobre 2017, il est ressorti de l’évaluation que le taux d’endettement du pays se situe à 71, 7% du PIB, proche du ratio du PIB retenu dans l’espace UEMOA ».
La volonté du gouvernement togolais de poursuivre l’épurement de la dette intérieure commerciale et dans l’optique de dynamiser l’activité économique à travers le secteur privé l’a conduit à attendre l’aval du FMI avant même l’émission de l’emprunt obligataire.
« Sur cette base, le trésor public a lancé un appel à l’épargne pour un montant de 60 milliards de F Cfa qui a connu un franc succès, le montant mobilisé étant ressorti à 61,8 milliards F Cfa », précise le communiqué. Jusqu’à ce jour, un flou total se dégage de cette affaire et personne ne sait qui dit vrai et qui croire.