Jadis prospère, l’industrie touristique togolaise s’est effondrée à partir du début des années 90 en raison de l’instabilité politique. La relance n’est pas facile. Certes, le Togo a tourné la page des années noires et le pays a retrouvé son calme, mais il est confronté à la vétusté des infrastructures et à l’émergence de nouvelles destinations en Afrique de l’Est et en Asie.
D’ailleurs, le Togo n’est pas le seul à être confronté à ces problèmes.
A l’occasion d’une réunion à Lomé d’experts des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le ministre togolais du tourisme, Christophe Tchao (photo), a révélé que l’Union ne représentait que 4,2% des arrivées sur le continent, soit 2,1 millions de touristes en 2012 et le tourisme intracommunautaire reste encore embryonnaire.
Des piètres performances qui s’expliquent, selon le ministre, par une faible visibilité des destinations sur les marchés émetteurs, par un manque d’investissement et par une desserte aérienne internationale et intracommunautaire insuffisante et excessivement chère.
Depuis l’Europe, les prix des billets d’avion rendent les séjours au Togo, au Burkina ou au Niger tout simplement prohibitifs. Une semaine de vacances en Thaïlande ou à Bali est moins chère !
Si les pays de la région veulent relancer l’industrie, il est impératif de revoir les politiques tarifaires avec les grandes compagnies aériennes internationales ou, à défaut, faire appel à de nouveaux partenaires.
C’est ce qu’ont fait des pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire en accordant des droits de trafic à Corsair International.
Le Togo devra aussi rapidement rénover le parc hôtelier – c’est en cours – et proposer aux touristes des circuits bien organisés.
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