Les dégâts causés cette nouvelle année 2016 par les bouviers transhumants ne sont plus à démontrer. Du saccage des cultures dans les champs à des antagonismes avec les populations autochtones avec morts d’hommes, dans des localités comme Tchalo, Agbélouvé et Agou Blakpa pour ne citer que celles là, difficile a été la cohabitation surtout avec les peuhls transhumants.
Mais depuis quelques jours, une nouvelle donne s’invite au chapitre des antagonismes avec un communiqué du ministre en charge de l’Environnement, André Johnson.
Ce dernier somme les transhumants à arrêter rapidement de paître leurs bêtes dans les aires protégées, sous contrôle de l’Etat. Un comportement qui d’après le document rendu public par le ministre du gouvernement de Komi Klassou, va dans le sens contraire aux articles 73, 125 et 126 du code forestier n°2008-09 en vigueur en République togolaise.
« Il m’a été donné de constater que certains transhumants au détriment des articles 73, 125 et 126 du code forestier n°2008-09 en vigueur, font paître leurs bétails dans les aires protégées. Cette pratique délictueuse est de nature, non seulement à renforcer les effets du changement climatique dus à la dégradation des écosystèmes et à la fragilisation de leurs fonctions écologiques avec ses corollaires, mais aussi à engendrer la zoonose », indique dans un premier temps le communiqué du ministre Johnson.
Dans sa suite, « le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières porte à la connaissance du public, notamment des transhumants, les propriétaires locaux de bétail et acteurs impliqués, qu’il est formellement interdit de faire paître, parquer, divaguer, circuler ou transiter les animaux domestiques dans les limites des aires protégées ».
En tout cas, la poursuite de ces agissements des transhumants pourrait obliger le gouvernement à envisager les sanctions qui s’imposent. « Le ministre de l’Environnement et des Ressources forestières invite les transhumants et propriétaires locaux de bétail qui sont concernés par le présent communiqué à faire preuve de civisme et à respecter les règles qui régissent l’activité de transhumance au Togo, avant le 14 mars 2016 », indique le communiqué qui renseigne que, « passé ce délai, les services techniques seront mobilisés pour faire appliquer les articles précités du code forestier et libérer par tous les moyens, les limites des aires protégées concernées ».
On attend de voir si ces bouviers qui, par le passé n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur des Togolais avec qui ils sont en antagonisme par rapport aux dégâts causés par leurs bêtes dans les champs de ces derniers, vont obtempérer ou se décideront à défier le ministre de l’Environnement.
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