Depuis quelques jours, les riverains de la mer qui se situent entre Baguida et Aného sont victimes d’une érosion côtière bien inquiétante. De nombreux dégâts ont été enregistrés après une nouvelle avancée qui selon les riverains est due à la construction du 3ème Quai du Port autonome de Lomé. Le Collectif des personnes Victimes de l’érosion côtière appellent la Banque Mondiale au secours.
Une avancée spectaculaire
Le phénomène de l’érosion côtière est une catastrophe naturelle dont soufre tous les pays situés au bord de la mer.
Au Togo, il s’agit d’une catastrophe qui s’est amplifiée ces deux dernières années. La mer avance à une vitesse considérable, engloutissant tout sur son passage. A cette heure, des maisons, des lieux de loisirs, des cimetières, des plantations, des cocoterais et bien d’autres, situés sur le littoral Baguida-Aného, sont complètement partis dans la mer.
Un riverain, victime de cette situation indiquait qu’en 2012, la maison des esclaves à Agbodrafo se trouvait à 400 mètres de la mer, mais qu’aujourd’hui elle n’est qu’à 150mètres de la mer.
Dans ce désarroi, les victimes de cette catastrophe se sont retrouvées en assemblée ce weekend pour réfléchir sur la situation. Afin d’effectuer les démarches nécessaires pour pouvoir s’adresser aux corps diplomatiques et au gouvernement, un collectif a été mis en place : le Collectif des personnes victimes de l’érosion côtière.
Le Groupe Bolloré, 1er responsable
D’après les victimes, cette avancée fulgurante et terrorisante de la mer ces deux dernières années, serait causée par la construction du 3ème Quai du Port Autonome de Lomé, dont l’inauguration a eu lieu la semaine dernière. Cet ouvrage qui a été réalisé au bout de 3ans, est une initiative du Groupe Bolloré.
Le Collectif des personnes Victimes de l’érosion côtière accuse donc le Groupe Bolloré puis dénonce l’inaction gouvernement face à cette situation qui dure depuis plusieurs années. Le collectif a donc fait appel à la Banque Mondiale pour que justice soit faite.
« La Banque mondiale ne peut pas financer un projet qui doit avoir des impacts négatifs sur la population et puis ils vont se taire…
Nous, nous avons adressé une lettre au niveau de la Banque Mondiale. Si ce n’est pas ça, elle doit démentir ou doit envoyer leurs experts pour venir sur le terrain, pour que tous les togolais sachent que vraiment c’est la construction du 3ème Quai qui a amplifié l’érosion côtière», indiquait l’un des membres du collectif.
Les victimes de l’érosion côtière attendent impatiemment la réaction des autorités togolaises pour pallier à cette situation.
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