Le principal parti d’opposition radicale jusqu’à l’élection législative du 25 juillet 2013 a été l’Union des Forces du Changement (UFC). Après, la présidentielle du 4 mars 2010 où l’échec et l’éclatement de ce parti historique ont fait couler beaucoup d’encre et de salive, Gilchrist Olympio a fait les frais de l’accord historique qu’il avait signé avec l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) – dissout le 12 avril 2012.
Les derniers métayers de Gilchrist Olympio se rendent à l’évidence qu’après avoir sauvé la face à leur mentor, le maître n’a pas eu de peine à lâcher ses chiens gardiens. Et comme une bande de fourmis, lorsque le chef de file panique ou est en déroute ou encore phagocyté, c’est la débandade généralisée qui les gouverne. Jusqu’alors, Gilchrist Olympio demeure le chef charismatique de l’aile dure de l’opposition, quand bien même il n’a jamais réussi à inquiéter ni l’ancien ni le nouveau parti au pouvoir, à part les attaques terroristes où il a de la peine à se faire innocenter. Quand, à la faveur de la politique de réconciliation du Président Faure Essozimna Gnassingbé, il décide de jouer sa partition pour le développement de son pays, il a été tout de suite traité de traitre.
L’issue de secours pour certains était la création de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Cette dissidence n’a fait qu’aggraver le radicalisme qui caractérise la division de l’opposition depuis la préparation et la tenue de la première élection présidentielle pluraliste en août 1993. Déjà 20 ans de débandade, n’est-ce pas !
Le manque de vision et de prospective en vingt ans de lutte ne se rattrape pas. C’est pourquoi même les incursions sommaires et épisodiques de Yamgnane Koffi qui revendique le droit d’auteur et le brevet du FRAC (Front républicain pour l’alternance et le changement) ne lui ont valu que l’attribut d’usurpateur. Les opposants lui reprochent de vouloir les rassembler dans un semblant parti unique de l’opposition pour leur voler le leadership. Le Français-Togolais de Bandjeli lui seul né en octobre et décembre d’une année a compris qu’il n’a rien à apporter à l’opposition en quête de démocratie en son sein et de victoire électorale. A vrai dire, Yamgnane s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2015 pour montrer à Fabre, Agboyibo-Apevon, Gnininvi-Adjamagbo et l’ensemble de leurs métayer que les futurs tours de Jéricho ne seront autre chose que la bataille pour la candidature unique de l’opposition.
Le chef des fourmis-magnans – Gilchrist Olympio s’est enterré avec la dislocation de son parti suite à l’exclusion de ses principaux métayers (de Fabre jusqu’à Djimon Oré), alors que des luttes pour les mêmes intérêts égoïstes sont murmurées au sein de l’ANC et de l’Arc-en-ciel. A vrai dire, la débandade ne fait que commencer.
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