Y-a-t-il des porte-parole pour l’opposition togolaise ? Evidemment oui. Mais y-a-t-il des porte-voix pour l’opposition démocratique au pouvoir de Lomé ? Tous peinent à y trouver des réponses, pas parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’au Togo, des porte-parole autoproclamés n’ont jamais pu être des porte-voix. Ils sont intellectuels sans être intelligents.
L’Union Européenne, à travers sa représentation diplomatique à Lomé, a administré mardi dernier un cinglant revers à la presse de l’opposition à travers un communiqué où « la Délégation de l’Union européenne tient à préciser que les informations contenues dans ce rapport provisoire ne reflètent que l’opinion d’experts électoraux indépendants. Elles ne peuvent en aucun cas être considérées comme les positions officielles de l’Union européenne ».
C’est de la même manière que la Cour Constitutionnelle du Togo a procédé pour juger si les griefs contenus dans les recours des différents candidats étaient des éléments sérieux pouvant impacter négativement sur l’intégrité électorale et ainsi entraîner l’annulation ou l’invalidation demandée. C’est encore de la même manière que les journalistes collectent les informations et les traitent avant de les publier.
Si le CST et l’Arc-en-ciel étaient des porte-voix pour le peuple Togolais, cela devrait se traduire dans les urnes. Même pour être porte-parole de l’opposition, la guerre des tranchées internes n’ont permis à ses leaders que de rejeter la responsabilité de la débâcle électorale du 25 juillet les uns sur les autres, et chacun sur leur incapacité à démocratiser leurs rapports.
Source: www.togopage.com
Tag #opposition togolaise