Même pour libérer les otages, la négociation n’est pas totalement abandonnée quand les ravisseurs conditionnent leur libération au versement de rançons. La négociation est fondée alors sur l’objectif d’obtenir la libération des otages sains et saufs. Il y a aussi des prises d’otages dans la lutte politique au Togo. La démocratisation est restée un processus perpétuel, et la démocratie elle-même attend encore les tenants du culte de la contestation, marque déposée des radicaux et extrémistes de l’opposition. Le Collectif Sauvons le Togo est arrivée dans les arènes de la vie politique togolaise, comme la membrane qui couvre l’escargot pendant la saison sèche. Elle ne protège pas contre les feux de brousse.
Le président de l’ANC (Alliance nationale pour le changement), Jean-Pierre Fabre est ainsi devenu un triste métayer, pour avoir laissé le FRAC et le CST supplanter son parti. C’est la naissance du CST qui a sonné le glas à la percée d’un candidat malheureux à la présidentielle de mars 2010, toujours en quête de repositionnement dans le leadership de l’opposition.
Le premier échec collectif du CST, c’est la violence et la caution de la violence. Comme l’a martelé le philosophe Jean-Paul Sartre, « La violence, sous quelque forme qu’elle se manifeste, est un échec. » Les conséquences financières des différentes opérations de destruction mises en œuvre dans le plan de diabolisation de leur pays avaient été estimées à plus de deux cent millions de Francs CFA, rien que sur les ouvrages d’utilité publique, même avant les fameux « derniers tours de Jéricho ». Une facture plus chère que le montant alloué au financement des partis politiques.
Deuxième échec, la population du quartier présenté comme fief traditionnel de l’opposition radicale a su résister à sa diabolisation par le CST. La plus grande illustration de cette résistance est l’effritement progressif des cortèges de marches à Fabre. Au début de chaque rassemblement place du marché de Bè, tous les habitants qui ont un étalage ou une boutique les ferment hermétiquement pour guetter le départ des bandes de violents. Particulièrement aux « derniers tours de Jéricho », le boycott des marches a été très retentissant. Les violents, abandonnés par ceux qui ont compris que le patriotisme et le civisme avaient été inhibés en eux par les appels répétés à la contestation par violence, n’avaient de choix que ceux commandés par les opiums. Les membres du cortège – je dis bien le cortège et non la masse – n’avaient ne débouchaient au point de chute qu’avec l’appui des curieux et visiteurs de la plage.
Troisième échec, le départ du Français Togolais, Koffi Yamgnane, qui leur a apporté la formule du FRAC dont il n’a cessé de réclamer la paternité. Ce poids lourd du FRAC-CST a fini par adopter la formule protectionniste, et ne peut plus collaborer avec des acteurs inscrits éternels élèves de la démocratie buissonnière. Sinon, que pourrait gagner un démocrate des gens dont l’héritage n’est que l’érection des marches contestataires en championnat ?
Quatrième échec, le Président de la République n’a pas été amusé ou distrait par les marches du CST. Comme à son habitude qui est celle d’un vrai démocrate, il n’a usé d’aucun moyen pour empêcher l’opposition de s’exprimer. Les organisateurs des marches ont traité la force publique de brutale, en ignorant que l’encadrement des manifestations publiques nécessite plus de moyens que ceux dont dispose le Gouvernement togolais. Les experts militaires français qui viennent former les forces de l’ordre et de sécurité du Togo au maintien d’ordre ne le démentiront pas.
Cinquième échec, un mauvais récupérateur est un mauvais joueur. Après l’échec de toutes les malédictions prononcées par ses pseudo-pasteurs, le CST n’avait d’autre choix, après près d’un an de marche, que de se servir de la défense des personnes impliquées dans l’affaire d’escroquerie internationale, particulièrement Pascal Bodjona et Bertin Sow Agba. Il semble que ce soutien aux personnes inculpées dans cette affaire est très juteux.
Sixième échec, les faux militants du camp extrémiste de l’opposition n’ont pas été suspendus des rangs ni de l’ANC, ni du CST, ni du FRAC. Dans des incendies criminels de Kara et de Lomé, l’amalgame fait entre le militantisme politique d’un citoyen et ses responsabilités individuelles, montre que les responsables du Collectif Sauvons le Togo, d’éminents avocats dont l’un est membre de la Cour Pénale Internationale, confondent opposition et hors-la-loi. Une personne inculpée étant présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée, le CST ne peut expliquer qu’une simple lettre d’un militant à son responsable de parti soit interprétée comme la sentence d’un tribunal ou d’une cour. Surtout à partir du moment où le fameux courrier de Toussaint Tomety alias Mohammed Loum, n’a été versé ni aux enquêteurs, ni au Procureur de la République.
Septième échec, Isabelle Ameganvi, l’opium des femmes togolaises, n’a pas réussi à marcher nue pour que ses « militantes » puissent lui emboiter le pas. Même les folles du quartier Bè n’ont pas suivi l’appel à marcher nues.
Huitième échec, et on en passe, Ajavon Zeus, Benoît Afangbedji et Gabriel Kodjo Agbéyomé n’ont pas réussi à obéir à leur propre appel à la désobéissance civique.
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