Comment préserver la paix en période électorale. Voila l’un des objectifs majeurs de l’association Nouvelles Alternatives pour le Développement Durable en Afrique (NADDAF), qui ne cesse d’intensifier des actions allant dans ce sens. A l’approche des échéances électorales notamment les élections locales ainsi que la présidentielle de 2015, l’association entend participer à l’encrage de la démocratie et de travailler pour une culture des élections justes, équitables, transparentes et acceptées par tous au Togo.
De retour d’une formation qui s’est tenue du 23 février au 1er mars 2014 sur les « observations électorales » au Centre International Kofi Annan de Formation au Maintien de la Paix (KAIPTC), l’association, par le biais de son coordonnateur Bernard Anoumou Bokodjin, sélectionné parmi les 35 africains cette année, a organisé jeudi 03 juillet un atelier de restitution à l’intention des acteurs de la société civile togolaise ainsi que des professionnels de medias, engagés dans le monitoring des processus électoraux. Ceci, avec le soutien financier du Projet d’Appui à la Société Civile et à la Réconciliation Nationale (PASCRENA).
Selon les organisateurs, cette rencontre avait un triple objectif : partager l’essentiel des notions reçues au KAIPTC, renforcer la vision à tous sur le rôle au niveau local en tant que société civile dans les processus électoraux, réfléchir sur quelle coordination des organisations de la société civile pour une observation électorale en 2015.
Ce n’est plus un secret pour personne, ce constat fait par NADDAF : les élections aujourd’hui, riment avec conflits en Afrique. L’organisation des élections s’accompagne d’angoisses et d’inquiétudes croissantes au sein de la population.
Et pour cette association éprise de paix, les Missions d’Observation Electorale (MOE) jouent un rôle important dans cette prévention de conflits
Dans la perspective de la présidentielle de 2015, il convient selon le coordonateur de NADDAF, de se poser une panoplie de questions : quel type d’observation de la société civile ? Une observation à long terme ou une observation à court terme ? Pouvons-nous couvrir toute l’étendue du territoire ou allons-nous focaliser nos actions à la capitale ? Pouvons-nous aller à une synergie d’action de la société civile pour l’observation des élections dans notre pays ? Si oui pour quel intérêt ?
En espérant que dans chaque état major, ces questions seront sûrement débattus et trouvé de réponses, M Bokodjin pose également la problématique de la disponibilité des observateurs en ressources suffisantes et qualifiées.
Il apparaît clairement selon ce dernier, qu’une mission d’observation internationale doit passer forcement par l’un des trois procédés:
La première est la nomination des états membres : le problème à ce niveau est que les nominés proposés par les Etats membres ne sont pas des professionnels des processus électoraux et la plus part n’ont jamais suivi de formation sur les observations électorales. Ce qui évidemment influe sur le travail de terrain.
La deuxième manière est l’application : à ce niveau vous postuler en envoyant vos dossiers de candidature à la commission qui sélectionne. Le problème ici est que la plus part qui postule sont des acteurs du monde associatif ou des médias mais manquent d’expérience sur les missions et le rôle des observateurs.
La troisième est la sélection dans la base de données des « observateurs électoraux ». Le souci ici est que cette base n’est pas assez fournie même si ceux qui sont là répondent au profil recherché par la commission de la CEDEAO.
Dans son intervention, M Bokodjin, n’a pas manquer d’appeler à une démarche unitaire dans les rangs des OSC togolaises en prenant l’exemple sur les autres pays africains à l’instar de la Côte d’Ivoire (lors du processus de 2011 quand la société civile fût divisée avec plusieurs missions d’observation citoyenne), et le Sénégal (lors du cycle électoral de 2012, où les membres des principaux grands groupes de la société civile se sont retrouvés dans une large coalition).
Notons également que la rencontre a connu la participation de la Synergie Citoyenne pour des élections démocratiques au Togo (SYCED), une plateforme de la société civile togolaise qui regroupe 35 organisations de la Société civile. Elle a été représentée à l’atelier par sa coordinatrice, Mme Marie Dogbe.
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