La série de profanation des mosquées et documents sacrés à l’Islam ne laisse pas insensible les Organisations de la société civile (OSC). L’une des premières à se faire entendre sur cette affaire reste le CACIT-PCJV. Et ceci à travers un communiqué conjoint où elles dénoncent ces actes d’un autre âge qui risquent de créer du trouble et saper les bases de la quiétude nationale. L’appel est lancé aux autorités compétentes à rechercher et sanctionner les fauteurs de troubles.
Déclaration conjointe du CACIT et de la PCJV sur la série de profanation de quelques mosquées de Lomé
Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) et la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV) ont appris la série de profanation de quelques mosquées de Lomé, survenue dans les nuits du 27 au 31 juillet, du 03 et du 14 au 15 août 2018.
Sans revenir dans les détails de ces évènements regrettables, les deux organisations les condamnent avec véhémence, et saluent la sagesse et la grandeur d’esprit de l’Union Musulmane du Togo dans le traitement de ce dossier. Elles saluent également le soutien exprimé par d’autres communautés religieuses à la communauté musulmane.
Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) et la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV) appellent les autorités compétentes, garantes de l’exercice de la liberté de religion et de réunion, à rechercher, à poursuivre et à sanctionner toute personne impliquée dans l’exécution de ces actes répréhensibles qui risquent d’entacher la paix, la quiétude et le vivre ensemble au sein des populations togolaises.
Notre pays se voulant un Etat de droit, on ne saurait laisser impunis les actes de vandalisme et d’atteinte à la liberté de religion des citoyens. L’Etat a l’impérieux devoir de protéger tous les citoyens, aussi bien leurs personnes que leurs biens.
En effet, il ressort des conventions internationales et la Constitution togolaise en vigueur et précisée par la CVJR dans son rapport final publié en 2012, que « la prise par l’Etat de mesures concrètes et efficaces de lutte contre l’impunité, sans aucune distinction, de sorte que certains corps ou certaines personnes ne puissent être regardés comme bénéficiant d’une ‘‘quasi-impunité’’ face à la loi. (…) » Recommandation 17.
En outre, ces deux organisations rappellent que ces évènements qui interviennent dans une période de tentative de résolution de la crise politique que le pays connaît depuis bientôt un (01) an, ne sont pas de nature à décrisper les tensions sociopolitiques. Ainsi, elles appellent le gouvernement à traiter cette affaire avec diligence.
Elles rappellent aussi, qu’au nom de la paix, du respect des droits de l’Homme et de la réconciliation nationale, l’Etat doit faire l’effort de faire la lumière sur les nombreux cas de violences et violations des droits humains, et travailler sur l’effectivité de la lutte contre l’impunité dans le pays.
Faite à Lomé, le 16 août 2018
. Pour les deux organisations:
Spéro Kodjo MAHOULE