Des centaines de jeunes de 13 à 18 ans séjournent chaque année à la Brigade pour Mineurs de Lomé. Ces enfants, après avoir purgé leurs peines, que deviennent-ils ? Le Bureau Nationale Catholique de l’Enfant (BNCE) s’occupe de la question de réinsertion de ces jeunes dans la société active.
Qui sont ces enfants emprisonnés ?
Ils sont des jeunes comme tous les autres issues des familles pauvres ou riches. D’après le Chargé de programme Justice Juvénile à la BNCE, Juste Dometo Adje, « un enfant en conflit avec la loi est un enfant qui a commis un fait qui est prévu et puni par la loi dans notre pays. » On entend par fait puni par la loi les actes de violences, l’utilisation de la drogue ou de l’alcool, la délinquance et beaucoup d’autres encore.
Comment ces enfants qui sont supposés faire la joie de leurs parents se retrouvent enfermés dans une brigade de police ?
Les causes sont souvent d’ordres socioéconomiques selon monsieur Juste Dometo. Cela voudrait dire qu’il y a des familles qui sont incapables de répondre aux besoins primaires et affectifs de leurs enfants. On note ici le manque d’éducation mais, la discipline trop élevée pousse également les enfants dans la rue.
On ne peut parler des facteurs de ce phénomène sans faire mention de l’influence des mauvaises compagnies et des mass médias. Parmi les enfants en conflit avec la loi au Togo, on enregistre plus de 80% de garçons.
Qu’adviennent-ils après les cellules ?
Le Bureau Nationale Catholique de l’Enfant (BNCE) a pris sur lui de s’intéresser à la question en s’occupant de la réinsertion de ces enfants dans la vie active, à leur sortie de prison, et de les suivre afin qu’ils ne récidivent pas.
Quelques soient les fautes commises par ces enfants, la bonne nouvelle est qu’il est toujours possible de les récupérer et les reconstruire.
C’est ce que fait l’Association BNCE. Selon le Directeur Alphonse Akakpo, un projet dénommé projet de vie, est élaboré pour ces enfants qui sortent de la prison. En tenant compte du désir de l’enfant et avec la collaboration des parents ou tuteurs, ils sont envoyés à l’école ou dans des centres de formation professionnels.
Espérons qu’après ce mois du civisme et de citoyenneté décrété au Togo, la Brigade pour Mineur accueillera moins d’enfants en conflit avec la loi.