Elle a passé le clair du temps à se tirer dessus au moment même où les réformes étaient à la portée de la main. Après avoir raté l’opportunité qui leur est offerte avant la présidentielle de 2015 de sauver un mandat, l’opposition togolaise à la croisée des chemins, aujourd’hui multiplie les initiatives pour obtenir les réformes et la mise en œuvre de la décentralisation.
Ainsi, après les deux marches infructueuses de Jean-Pierre Fabre (photo) et son CAP 2015, c’est au tour de Kofi Yamgnane, Français à certains de ses heures, et Togolais à ses heures perdues, que l’on n’a plus entendu depuis un moment sur l’actualité politique togolaise, de sortir de l’ombre avec sa thérapie pour obtenir du moins la décentralisation et les élections locales. Et quelle thérapie encore ? Une pétition pour forcer la main au gouvernement à aller au consensus.
Dans une analyse de situation, le président de Sursaut-Togo croit voir dans les pas posés dernièrement une ambition du parti au pouvoir d’« avoir le plus d’élus locaux possibles, le maximum de communes et de régions pour une majorité dite présidentielle inexistante, quel que soit le nombre de voix de la part du peuple ». Il dit s’opposer aux contorsions électorales au Togo depuis 1963 à l’actif du pourvoir en place. Pour l’ancien Secrétaire d’Etat français, ce sont les mêmes actes que le gouvernement tient à perpétrer pour ce qui est des élections locales à venir, c’est-à-dire des élections locales « sans consensus sur les fondamentaux de base que connaît tout État de droit ; sans Code électoral amendé conformément aux nombreuses recommandations que le pays reçoit de toutes parts depuis les années 90 ; sans découpage électoral consécutif à un recensement général de la population et des territoires ; sans rigueur, sans dialogue réel et sincère, sans probité, sans éthique, sans tant de choses qui sont exigées dans un réel État de droit ».
Et c’est donc pour barrer la voie à ce nouveau passage en force, que Yamgnane dit voir venir, que lui et son association Sursaut-Togo, entendent passer par une pétition pour aider les Togolais à se faire entendre sur aussi bien la question des réformes de sorte que « pour une fois, les élections soient faites dans l’ordre, avec sérieux, avec honnêteté, avec responsabilité, dans la justice ».
On peut déjà dire que cette démarche n’est que du réchauffé puisque déjà des mois ou années plus tôt avant la présidentielle de 2015, de pareilles initiatives (pétitions), ont été mises en branle par d’autres acteurs et n’ont aucunement porté leur fruit. Certaines ont eu du mal à rassembler le maximum de signatures, d’autres encore ont eu du plomb dans l’aile faute de soutien des autres acteurs de la vie socio politique du Togo.
On peut dès lors se demander, après les marches, la pétition, quelle autre arme pour obtenir ces réformes que l’opposition ne réclame finalement que sur le bout des lèvres, d’après certains observateurs ?
Source : Telegramme228
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