L’économie togolaise est mise à nue depuis plus de deux mois. Et pour cause, une crise sociopolitique menace le climat des affaires. Comme si cela ne suffisait pas, une atmosphère d’instabilité prend progressivement place. Les investisseurs de leurs côtés suivent de tout près et commencent par rester plus ou moins prudents.
Le gouvernement togolais, conscient de ces enjeux a commencé par prendre des mesures pour éviter une désertion des opérateurs économiques. Ce qui ne sera ni bénéfique pour les uns ni souhaitable pour les autres.
Ce mardi, le premier ministre, Komi Selom Klassou a ouvert la première réunion du Comité technique de Concertation gouvernement-secteur privé. Une initiative entrant dans la ligne droite de la politique de développement du Chef de l’Etat pour qui le secteur privé doit devenir « la cheville ouvrière de la croissance économique au Togo », selon les mots du Premier ministre. C’est dire que le secteur privé est un maillon essentiel sinon indispensable dans l’économie nationales. Son affaiblissement sera lourd en conséquences pour tout le pays.
La rencontre de ce mardi a connu la présence des membres du gouvernement et surtout des opérateurs économiques. Ensemble, ils ont échangé sur l’évolution des activités économiques en ces temps de crise. Une situation qui remonte au 19 août 2017 et dont le dénouement tend à venir.
Pour le gouvernement, il faut tout faire pour revenir à un climat apaisé afin de remettre l’économie sur de bons rails. C’est « impérieux de préserver l’économie du pays en ces temps de crise », a martelé le Premier ministre.
Selom Klassou n’a pas hésité à rassurer aux opérateurs économiques quant au bon aboutissement des
mesures prises afin de favoriser une croissance économique des plus dynamiques.
Mais tout ceci se fera dans
« la sérénité » avec l’apport du secteur privé qui est un partenaire « privilégié du gouvernement ».
Les représentants du secteur privé n’y sont pas allés par quatre chemins. Ils ont évoqué leurs difficultés à évoluer comme cela se doit. Et d’ajouter que les activités sont au ralenti.
De même , des doléances ont été formulées à l’endroit du gouvernement. Elles feront objet d’une étude lors d’une réunion du comité technique de concertation, révèle le premier ministre.