Permettez-moi au moment où je prends la parole, de saluer le pas important que vient de faire la grande famille des Nations Unies, en se dotant d’une vision globale du développement après 2015.
Même s’ils sont modestes et inégaux, les progrès que les régions concernées ont pu accomplir à ce jour, nous ouvrent la voie pour aborder avec une vitalité renouvelée, les nouveaux objectifs de développement durable que nous nous fixons dès à présent.
Le premier facteur de succès pour la réalisation de ces nouveaux objectifs est leur appropriation par les peuples que nous représentons à ce sommet. Nous devons les adapter à nos contextes régionaux et nationaux et à la diversité de nos cultures, si nous voulons réaliser pleinement notre agenda.
Je me réjouis dans cette optique que Sa Sainteté le Pape François ait pu partager ce matin, avec générosité, sa juste vision des exigences morales, humaines et religieuses que nous ne devons pas perdre de vue, dans notre quête d’un développement durable et partagé.
Dans la même perspective, nous devons prêter une oreille attentive à l’appel pressant, lancé en juin 2015 par les Evêques d’Afrique et de Madagascar.
A cet égard, Nous sommes convaincus que le développement auquel aspirent ardemment nos populations ne saurait se faire au détriment de leurs valeurs fondamentales, notamment en ce qui concerne la vie, la famille.
Voilà pourquoi nous plaidons en faveur d’une vision plus intégrale de la personne humaine qui prenne en compte le riche patrimoine culturel de l’Afrique ainsi que les valeurs morales auxquelles elle reste attachée. Mesdames et Messieurs, Quels que soient les résultats obtenus individuellement dans la mise en œuvre des OMD, le plus important aujourd’hui, est sans doute, de savoir prendre appui sur la somme des expériences des uns et des autres, pour nous projeter résolument dans
l’avenir.
Je voudrais dans cette optique, exprimer toute ma gratitude à notre organisation commune, pour le choix qu’elle a fait d’associer le Togo au processus de préparation de l’Agenda de développement post-2015.
Nous nous réjouissons tout particulièrement d’avoir été choisi avec Bélize, comme pays pilotes pour l’expérimentation de la nouvelle approche en matière de planification intégrant le développement durable.
Grâce à cette initiative, le Togo a pu accompagner toute la réflexion sur l’agenda 2022. Il a consolidé également son programme national de renforcement des capacités et de modernisation de l’Etat en vue d’un développement durable.
L’expérience togolaise dans ce domaine a démontré une fois encore que le développement repose, pour l’essentiel, sur le facteur humain.
C’est pourquoi nous avons résolu d’inscrire dans la durée, nos efforts de renforcement des capacités des acteurs du développement, à tous les niveaux.
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de rappeler combien nos destins sont aujourd’hui liés. L’efficacité de l’effort national de développement, dépend aussi de l’environnement international.
Elle dépend de notre aptitude à réaliser les pré-requis sécuritaires, sans lesquels aucune action durable ne peut être envisagée.
Lorsque l’on examine dans cette optique, ce que l’insécurité maritime coûte à nos économies ainsi que les risques environnementaux majeurs qui planent sur nos espaces marins, une seule conclusion s’impose : la mer est au cœur même des enjeux du développement durable.
C’est en partant de ce constat que le Togo et la Commission de l’Union africaine ont convenu d’organiser en 2016, un sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, entièrement consacré à la sécurité maritime et au développement en Afrique.
Je saisis donc l’occasion que m’offre cette tribune, pour vous convier à rester mobilisés pour que le sommet de Lomé que nous préparons activement soit une réussite. J’ai la conviction profonde que ce succès nous permettra de faire un bond qualitatif vers la pleine réalisation de nos objectifs de développement durable.
Je vous remercie de votre aimable attention.
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#Faure Gnassingbé à l'ONU