Pour répondre à la requête des autorités religieuses qui ont demandé le 1er Octobre dernier au gouvernement togolais d’entreprendre des reformes avant les élections présidentielles de 2015, le Président de la Cour Constitutionnelle a déclaré il y a quelques jours que la page des reformes est tournée depuis le 30 juin 2014. Cette réplique du Président de la Cour Constitutionnelle suscite et continue par susciter des réactions au sein de la classe politique.
« Il n’y aura pas d’Elections paisibles sans réformes »
Pendant que le Président du Parti des Travailleurs déclare que « cet appel des Eglises pour les reformes politiques est tardif », les partisans du parti Comité d’Action pour le Renouveau CAR, insistent sur l’importance des réformes politiques avant les prochaines élections.
D’après l’Honorable député Jean KISSI, Secrétaire Général du CAR « Il n’y aura pas d’élections paisibles sans réformes ». Il soutient que les réformes doivent forcément avoir lieu avant les prochains scrutins, « même s’il faut que nous militions pour qu’on repousse les élections pour faire les réformes ».
Or, le Président de la Cour Constitutionnelle Aboudou ASSOUMA se base sur le rejet de l’Assemblée Nationale du projet de loi sur cette reforme le 30 juin dernier pour déclarer qu’il n’y aura pas de reformes avant les élections présidentielles de 2015.
Mais, Président de la Cour Constitutionnelle, est-elle la personne ressource pour déclarer clos les reformes politiques ?
Après la déclaration du Secrétaire Général du Comité d’Action pour le Renouveau hier, à propos de cette réaction du Président de la Cour Constitutionnelle, c’est au tour du Président du Parti Me Dodji APEVON de donner ses impressions.
Il se dit « surpris » par la réaction du Président de la Cour Constitutionnelle et publie un communiqué hier 6 Octobre 2014, dont nous vous proposons l’extrait :
« Le CAR tient à rappeler que dans la lettre qu’elle a adressé au Gouvernement le 15 novembre 2008 à la suite du scrutin législative d’octobre 2007, l’Union Européenne lui a clairement notifié que la claire et entière reprise de sa coopération n’interviendra qu’après la mise en œuvre de l’ensemble des dispositions en suspens de l’accord politique global. Le gouvernement togolais réitéré à mainte reprise sa volonté de satisfaire cette exigence de l’UE et à organiser à cet effet plusieurs dialogues. Le président de la Cour Constitutionnelle, n’est habileté par aucun texte à déclarer d’office caduque un engagement souscrit par le Gouvernement Togolais.
Le CAR tient à souligner que notre pays le Togo ne peut revendiquer la qualification d’Etat de droit que dans la mesure où chaque institution respecte les limites de ses compétences. »
Le communiqué a été signé par le Président national Me Paul Dodji APEVON.
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