La justice togolaise a marqué un nouveau pas dans la ténébreuse affaire dite d’escroquerie d’internationale qui a écroué pendant sept mois l’ancien ministre de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement Pascal Bodjona. La cour suprême a reçu ce jeudi trois des quatre moyens du pourvoi en cassation de la défense de l’ancien homme fort du gouvernement togolais. Le délibéré est attendu ce 21 novembre 2013.
Les avocats de l’ancien ministre Pascal Bodjona sont sortis jeudi de la cour suprême sourire aux lèvres. Ces derniers ont formé un pourvoi en cassation contre l’arrêt rendu par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Lomé en janvier 2013. La décision attaquée avait annulé l’audition sous serment du ministre Bodjona dans l’affaire d’escroquerie qui l’oppose à l’émiratis Abass Youssef. La cour a jugé recevable trois des quatre moyens du pourvoi.
« Il est désormais clair que la procédure initiée contre mon client Bodjona est assise sur des considérations qui n’ont rien à voir avec le droit. La cour dans un instinct de redresseur de torts, va très probablement donner raison à Bodjona en ceci que tous les moyens présentés par la défense sont adoptés. En clair l’arrêt sera cassé », a déclaré Me Ahlonko avocat de Pascal Bodjona.
L’intéressé présent à l’audience, s’est refusé à tout commentaire. Ses avocats estiment qu’une décision favorable de la cour suprême ne sera pas sans conséquence car Bodjona doit être entendu en sa qualité de témoin et non d’accusé. « Ce que poursuit l’accusation ce n’est pas retenir Bodjona comme témoin mais c’est de l’inculper. Et ils ont tout fait pour en arriver là. Ils n’ont même pas hésité sur des moyens moins louables en prenant cette décision qui sera annulée. »
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