Le sujet fait débat, tourne mais revient toujours. La C14 doit-elle avoir à elle-seule 8 représentants à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ? La réponse est non selon le ministre Bawara en charge de la fonction publique et faisant office de porte-parole du gouvernement.
Le relevé de conclusion de la deuxième réunion du comité de suivi des recommandations de la CEDEAO n’a jamais mentionné le privilège pour la C14 d’avoir 8 membres au sein de la CENI. Autrement dit, c’est l’opposition dans son ensemble qui est concerné. Il s’est fait que la coalition qui préside l’opposition togolaise se croit lésée dans le processus et a même refusé que ses représentants prêtent serment.
Cette situation est intervenue après ce qu’on pourrait appeler par ‘bras de fer’ entre la Coalition et le parti Union des forces du changement (UFC) conduit par l’opposant historique, Gilchrist Olympio également fils du père de l’indépendance du Togo.
« Au regard du relevé de conclusions du comité de suivi et des disposions du Code électoral, la coalition des 14 partis de l’opposition n’est pas une partie prenante de la CENI et nulle part il ne lui est conféré un droit quelconque de désigner des membres ou représentants à la CENI à la place des composantes et entités qui sont concernées», estime le ministre Gilbert Bawara.
Il ajoute pour couper court : « Que la coalition soit une réalité politique est indéniable. Qu’elle soit un interlocuteur dans le cadre du dialogue et du processus de mise en œuvre des décisions et recommandations de la CEDEAO, c’est également un fait. Mais nulle part dans les décisions de la CEDEAO, il n’est fait mention ou état de la coalition des 14 partis. Cette dernière ne peut donc prétendre à une quelconque exclusivité et hégémonie par rapport aux autres partis politiques surtout dans le cadre des élections et réformes qui intéressent l’ensemble des Togolais ».