Au Togo, le Syndicat des Travailleurs du Togo (STT) ne fête pas la journée du 1er mai au sens propre du terme. Il prend le contrepied de ce qui se fait régulièrement. Si la tendance est de voir les travailleurs commémorer la journée du 1er avec faste accompagné de bonnes nourritures et boissons, ce ne sera pas pareil cette année pour tout le monde. Prévu il y a quelques jours déjà, le STT est sorti ce matin du 1er mai dans les rues de Lomé avec ses membres tous habillés en noir pour dénoncer la non-prise en compte de leurs revendications.
La fête des travailleurs se déroule « avec une tenue particulière celle du noir, signe de mécontentement face au silence assourdissant de l’autorité à penser à la table de discussion », dénoncent des responsables du syndicat. La marche a pour point de départ le Centre communautaire de Tokoin (CCT) et pour point de chute le Palais des Congrès de Lomé.
Un pays de marcheurs ?
Décidément, le Togo serait-il devenu un pays de marcheurs ? Nous ne saurions répondre mais il est tout aussi vrai que chacun y va selon son inspiration. Après les marches hebdomadaires de la coalition de l’opposition togolaise, c’est le tour des travailleurs qui au lieu de se reposer préfèrent battre les pavés pour se faire entendre.
« Des gens ont manifesté un 1er mai à Chicago leur mécontentement pour faire reconnaitre leurs droits. Raison de plus pour que les travailleurs puissent demander au Togo, une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. C’est une manière de célébrer les pleurs dans la joie autrement dit tout n’est pas encore acquis. La marche devient une mode dans notre pays mais la question est de savoir s’il faut vraiment marcher aujourd’hui ? », se demande un jeune Togolais ayant préféré garder l’anonymat.
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